Après neuf ans de disette et une déroute financière qui a failli lui être fatal, le Borussia Dortmund a retrouvé sa place parmi les grands d’Allemagne avec une équipe historiquement jeune et un entraîneur, Jürgen Klopp, sans palmarès ni complexe.

À la 32e minute du match contre Nuremberg, Barrios avait ouvert la marque, samedi, et propulsé les 80 000 fans tout de jaune vêtus du Signal Iduna Park au septième ciel. Comme Leverkusen, dernière équipe à pouvoir empêcher le sacre de Dortmund, s’est incliné à Cologne (2-0), Dortmund, vainqueur 2 à 0, compte huit points d’avance et ne peut plus être rejoint à deux journées de la fin.

Le triomphe du Borussia a pris beaucoup d’observateurs de court, mais ne souffre d’aucune contestation, comme l’ont prouvé ses démonstrations devant le Bayern (2-0 et 3-1). Leader depuis la 8e journée, le champion est l’une des meilleures équipes de l’histoire de la Bundesliga avec ses records de victoires à l’extérieur (11), de précocité (23 ans de moyenne d’âge) et de buts concédés (19).

Dortmund, au bord du dépôt de bilan en 2005 avec 120 millions d’euros de dettes, est redevenu une puissance de Bundesliga et peut envisager un avenir serein avec sa talentueuse jeunesse et des finances assainies. Mais même si l’action du club allemand a progressé de 200 % depuis juillet, sa marge de manœuvre reste réduite, notamment face au Bayern qui ne se contentera plus d’une 3e ou 4e place.