Tentez le «Je pars en week-end à Düsseldorf» et attendez-vous à une réaction éberluée. Et pourtant... Cette ville du bord du Rhin, qui joue les soeurs ennemies avec sa voisine Cologne, mérite le déplacement.
Schwarzkopf et Karl Lagerfeld se sont associés pour monter la Lightbox, cube de 300 m² conçu comme un centre de coiffure éphémère. • Y aller - En avion: il existe des lignes directes Luxembourg-Düsseldorf les vendredis et lundis. Compter 45 minutes de vol. En train: compter environ 4 h 15 de trajet depuis la gare de Luxembourg. En voiture: 2 h 45 de route. • Y loger - Parmi les derniers-nés des boutiques-hôtels, le Burns Art Culture (photo ci-dessous) est élégant et bien placé (Stephanienstrasse6).www.burns-art.de • Y circuler - Le tram est un moyen aisé de parcourir la ville. Se procurer un billet multiparcours. • Y manger - Il y a le choix entre l'incontournable «Bratwurst» sur Bolkerstrasse (dans l'Altstadt) et les meilleurs japonais d'Allemagne (autour d'Immermannstrasse), dus à la présence d'une grosse communauté japonaise. www.duesseldorf-tourismus.de
Entre attitude branchée et douceur de vivre, elle ne perd pas son temps. Sur la rive gauche, de nombreuses marques de mode ont installé leur showroom, faisant de la ville (littéralement «le village de la Düssel») un rendez-vous fashion que l’alignement de boutiques, sur la rive droite, ne dément pas.
Place à l'Eurovision
Düsseldorf fait aussi partie de ces villes allemandes ravagées par les bombes durant la Seconde Guerre mondiale, et dont il ne reste qu’une, voire deux de ses anciennes rues pavées. De fait, elle a pris le parti du contemporain. Ultracontemporain, même. Sur le port, les bâtiments subliment le verre et le métal. La lumière fait des vagues sur chacun d’entre eux, surtout sur les plus emblématiques, dessinés par Frank O. Gehry: l’un en brique rouge, le deuxième en tôle et le dernier en pierre blanche. Une balade s’impose.
Mais l’événement du moment, c’est l’Eurovision. Quelque 30?000 spectateurs sont attendus à l’Esprit Arena, gros bloc où transpireront les concurrents dès mardi 10 mai. Une aubaine pour l’économie de la ville, qui, il y a encore quelques semaines, n’avait pas l’air de s’exciter, à l’exception d’un cube concept, salon de coiffure éphémère monté en plein centre pour annoncer le concours. Prêts à pousser la chansonnette?
La mystérieuse boîte de Karl coupe les cheveux en quatre
A l’occasion de l’Eurovision, deux grands noms allemands valent mieux qu’un. Schwarzkopf et Karl Lagerfeld se sont associés pour monter la Lightbox, cube de 300 m² situé au début de la Königsallee et conçu comme un centre de coiffure éphémère. Ornée de silhouettes représentant les mannequins préférés du styliste vedette, elle est vite repérable. A l’intérieur? Des ateliers de coiffure, de coloration, un stand de maquillage et même un espace d’exposition artistique.
Des bâtiments réfléchissants
Construit entre 1998 et 1999, le complexe architectural des Gehry Buildings est devenu l’emblème de la ville. Très représentatives de l’esprit de l’architecte, connu surtout pour sa réalisation du Musée Guggenheim de Bilbao (en Espagne), ces trois constructions ont facilement intégré le quartier du port, considéré dès lors comme le centre des arts et des médias. C’est également un lieu branché où fleurissent d’excellents restaurants et de sympathiques bars. Essentiellement peuplés de bureaux, les trois immeubles (rouge, blanc, métal) de Frank O. Gehry ne se visitent pas mais fascinent sans fin.
Du shopping à tous les coins de rue
Avant ou après une balade sur le port, impossible ne pas monter (ou descendre, c’est selon) la Königsallee, rue dédiée au shopping depuis 50 ans et surnommée par les habitants «The Kö». Toutes les marques se succèdent, alternant labels bon marché (Cos, Esprit) et griffes carrément luxueuses (Hermès, Bulgari). Mais attention, on n’échappe pas à la fièvre acheteuse une fois en vieille-ville (Altstadt), où l’on trouve des boutiques à foison qui désemplissent rarement. Les fashionistas n’y manqueront pas «le» concept store de la ville, A Propos, à l’accueil des plus chaleureux. Ici, on vous dit bonjour avec un large sourire.
L'essentiel Online avec Stéphanie Billeter
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