Alors que les résultats 2010 des établissements de la place financière de Londres avaient montré un rétablissement global du secteur et rassuré les investisseurs sur ses perspectives, les comptes du premier trimestre 2011 ont fait déchanter. La première banque de détail du pays, Lloyds Banking Group, détenue à plus de 40% par l'État britannique, a replongé brutalement dans le rouge, avec une perte nette de 2,7 milliards d'euros.
Toujours engluée dans les actifs risqués, elle pourrait par ailleurs être forcée de vendre d'autres actifs en plus des 600succursales qu'elle s'est engagée à céder auprès de la Commission européenne. Royal Bank of Scotland, également partiellement nationalisée durant la crise, a quant à elle plus que doublé sa perte nette sur la même période, à 601 millions d'euros. Là encore la faute en revient aux actifs toxiques accumulés durant la crise du crédit.
Pour ne rien arranger, les grandes banques du pays ont dû admettre la semaine dernière leur défaite dans un litige concernant les assurances-crédit. Il pourrait leur en coûter plus de 10 milliards d'euros. Elles ont dû provisionner l'une après l'autre d'énormes sommes pour rembourser les centaines, voire les millions, de clients floués. À elle seule, Lloyds Banking Group a mis de côté 3,65 milliards d'euros.
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