«Au cours de la réunion d'aujourd'hui des progrès ont été accomplis mais aucune décision n'a été arrêtée», a indiqué un communiqué de la Commission européenne. Dès le début de la réunion, dans la matinée, une source communautaire avait fait part de son pessimisme quant à l'issue de la rencontre. «Le contenu est plus important que le calendrier. Le public souhaite des tests de résistance crédibles couvrant un large éventail de risques et répondant aux questions de sécurité. C'est sur quoi nous travaillons», a dit le commissaire européen chargé de l'énergie, Günther Oettinger, qui souhaitait des critères extrêmement stricts incluant spécifiquement le risque terroriste ou une chute d'avion sur une centrale, deux options rejetées par la France.

Il demandait aussi que les conclusions des tests réalisés par les autorités nationales puissent être contre-examinées par un autre État. Ainsi, selon ce scénario, l'Autriche, connue pour son hostilité à l'énergie nucléaire, pourrait donner ou non son aval au rapport des autorités françaises. L'Allemagne qui envisage une sortie du nucléaire à l'horizon 2021, souhaitait également des critères assez stricts tandis que la France ou la Grande-Bretagne voulaient limiter les tests de résistance aux seules catastrophes naturelles, comme celles qui ont provoqué l'accident de la centrale de Fukushima au Japon. «Ces tests devront être complets et inclure un éventail le plus large possible de scénarios, avec des facteurs naturels et humains», a affirmé, à la veille de la réunion le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, restant volontairement vague sur la nature des risques à couvrir.

Une nouvelle réunion est prévue les 19 et 20 mai à Prague.

(L'essentiel Online/AFP)