«La sécheresse n’a pour l’instant aucune conséquence sur la sûreté de Cattenom», indique un membre de la direction du site, contacté par L’essentiel Online. Pourquoi? «Parce que la centrale de Cattenom est la seule en France à disposer d’un lac artificiel». En effet, grâce aux 7,2 millions de m³ du lac du Mirgenbach, la centrale pourrait fonctionner sans pomper d’eau dans la Moselle «au moins pendant une grosse semaine sans problème». Sur les 9 m³ qui sont pompés toutes les secondes dans la rivière en contrebas de la centrale, six sont restitués au cours d’eau via ce lac, qui opère «comme un tampon thermique pour que l’eau rejetée dans la Moselle soit à la bonne température». Les 3 autres m³ s’évaporent en grandes fumées blanches qui s’échappent des tours aéroréfrigérantes.

«Sauf en temps dit d’étiage», indique ce membre de la direction de Cattenom. C’est-à-dire, de juillet à octobre, quand la rivière est fragilisée par la chaleur et le manque d’eau. «À ce moment-là, Cattenom restitue les 9 ^m3/secondes qu’elle pompe». Comment? Grâce au barrage de Pierre Percée, dans les Vosges, construit en même temps que la centrale avec pour objectif de faire des lâchers d’eau quand le niveau de la Moselle devient inquiétant. Le lac de Pierre Percée, plus grand lac artificiel de Lorraine, compte 61 millions de m³ d’eau. Il y a quinze jours, deux lâchers d'eau ont été effectués.

(MC/L'essentiel Online)