À Istanbul, New York ou Mombasa, tout comme à Berlin, Paris ou Rome, n'importe qui peut aujourd'hui, au détour d'une rue, tomber nez à nez avec ces petits carreaux de piscine colorés en forme d'extraterrestres issus du jeu vidéo «Space Invaders», né à la fin des années 80.
Les installations discrètes ornent de nombreux murs parisiens.«Dans ce projet, il y a l'idée de ramener le virtuel dans la réalité. On peut y voir beaucoup de choses mais cela renvoie aux premiers balbutiements du numérique, du jeu vidéo», explique leur auteur, «Invader», un artiste de rue qui a la particularité de dissimuler son visage derrière un masque.
Au-delà de l'aspect artistique de ses réalisations, il a conservé la dimension ludique du jeu vidéo en attribuant à chacune d'elles un certain nombre de points selon leur taille. Mais «Invader» n'est pas qu'un artiste de rue. Il est aussi régulièrement dans les galeries. «J'ai créé mon identité dans la rue mais j'ai toujours eu aussi un pied dans l'art institutionnel. Dans les deux cas, l'idée est de surprendre le public», insiste-t-il.
Même s'il se montre peu disert sur l'avenir, l'artiste assure que ses «Space Invaders» continueront à «envahir» la planète. «Aujourd'hui, je célèbre le 1000e d'entre eux à Paris et j'ai déjà des projets pour de futures villes».
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