Le père de famille a laissé un message téléphonique sur le répondeur de sa soeur Christine le 3 avril à 22H37, nuit présumée des meurtres, selon «RTL», qui a diffusé jeudi le message.

"On était au cinoche en famille, et au restaurant ensuite dimanche soir, et on rentre juste - donc... bah... je t'ai envoyé un petit truc pour te demander si c'était trop tard pour le téléphone et puis là je vois que tu es sur ton répondeur. Mais... J'ai été [ou : j'étais] surpris, tu me parles de Bertram (membre de sa famille, NDLR), qui est dans ses préparatifs pour l'avion ! Ah ? Donc... Je croyais qu'il venait d'arriver !... Alors j'étais un peu surpris. Voilà, bah je t'embrasse... Si c'est pas trop tard, tu me rebippes, ou tu m'envoies un petit SMS et je te rappelle, là - je vais coucher les enfants, dire bonsoir à tout le monde. A tout de suite !... Peut-être...".

Dernière conversation le lendemain des meurtres

Cet enregistrement a été confié à «RTL» par Christine, l'une des deux soeurs de Xavier Dupont de Ligonnès, qui ne prendra connaissance du message que le lendemain, le lundi 4 avril, selon RTL. Elle rappelle alors son frère et parle avec lui une dernière fois: comme sur le message, il est alors tout à fait normal, a-t-elle confié à RTL, ajoutant qu'elle continue à douter de sa culpabilité.
Les corps des cinq victimes ont été découverts le 21 avril, dissimulés sous la terrasse du jardin de leur maison familiale nantaise. Xavier Dupont de Ligonnès, contre lequel un mandat d'arrêt international a été lancé, est introuvable depuis ses dernières traces laissées le 15 avril, dans un hôtel du Var.

Le 3 mai, Christine avait déjà évoqué sur RTL cette ultime conversation du 4 avril avec son frère. "Je l'ai trouvé tout à fait normal", avait-elle dit. "Même, il plaisantait (...). C'était tout à fait le frère que j'avais connu". "Il me disait qu'il était allé la veille au soir avec sa femme et ses enfants au cinéma et au restaurant, qu'ils avaient passé une bonne soirée. Non, je n'ai rien remarqué d'anormal".

Selon l'enquête, le 3 avril au soir, le couple et trois de ses enfants avaient dîné dans un restaurant, le Charolais Grill à Saint-Herblain, une commune limitrophe de Nantes. Christine avait alors également demandé à son frère de se rendre. "S'il m'entendait je lui dirais seulement de se rendre à la police immédiatement", avait-elle ajouté avant de préciser: "Mais tel que je le connais, ce serait déjà fait. Si c'était vraiment lui, ce serait déjà fait". Les quatre enfants du couple étaient âgés de 20, 18, 16 et 13 ans.

(L'essentiel Online/AFP)