L'essentiel»: Vos deux premiers albums étaient comme hantés, le dernier paraît plus léger?
William Butler (bassiste et clavier): Je crois que nos albums sont en général assez variés, celui-ci en particulier, il est peut-être plus accessible que les précédents.

«The Suburbs» donne l'impression que le groupe est plus sûr de sa force...
Le public et les critiques sont plus à même de juger de cela, mais c'est la première fois où nous avons pu profiter d'autant de temps et d'argent pour enregistrer, si bien que nous avons pu faire les choses comme nous le souhaitions. D'une certaine façon, nous sommes plus sûrs qu'avant.

Diriez-vous que l'album est plus pop que les précédents?
En réalité, je ne sais pas s'il est plus pop, car il est plus long et il y a plus de contenu, mais peut-être alors par les thèmes plus concrets abordés.

Les thèmes de l'enfance et de l'adolescence sont-ils nouveaux?
Oui, bien que ce ne fut pas quelque chose de prémédité. Nous n'y avions pas réfléchi, c'est venu en commençant à travailler sur l'album.

Vous travaillez avec Owen Pallett depuis le début, que pensez-vous de son apport?
Le fait d'avoir des arrangements renvoie au passé, aux Beatles, à la Motown, et ce qui est fantastique c'est qu'Owen sonne comme il en a envie, à la fois moderne et romantique, il a son propre style sans que ce soit trop référencé.

Nous avons découvert de nouvelles facettes du groupe, comme sur «Sprawl II» plus électronique. Sont-ce des pistes pour la suite?
Je pense que cela nous ouvre des perspectives et des possibilités, sans être pour autant de nouvelles directions. Nous avons gagné en expérience, ce qui nous permet de traduire plus facilement sur disque nos idées, car nous en avons sans cesse de nouvelles. Par conséquent, nos morceaux devraient être encore plus variés à l'avenir, au fur et à mesure de l'expérience et de la confiance glanée.

Recueilli par Cédric Botzung