Agé de 31 ans, l'ex-attaquant de l'AS Nancy Lorraine (ASNL, L1) doit comparaître jusqu'à mercredi avec douze autres prévenus, accusé de détention et de trafic de stupéfiants et d'armes, et d'association de malfaiteurs. En mai 2010, l'ancien footballeur avait été interpellé à Frankenthal (Allemagne) alors que 20 autres personnes avaient été arrêtées à Metz et en Allemagne dans le cadre d'une opération internationale qui avait mobilisé plus d'une centaine de policiers. Ses deux «lieutenants» présumés, des guetteurs et des «nourrices» (chargées de stocker chez elles des stupéfiants) avaient également été interpellés au cours de ce vaste coup de filet.

Soufiane Koné, ici à la lutte avec le Messin Sylvain Kastendeuch, a fait les beaux jours de Nancy en 1998-1999. (AFP)

Quelque 650 g d'héroïne, 50 g de cocaïne, plus de 10.000 euros en espèces et sept armes à feu --dont un fusil d'assaut Kalachnikov et un pistolet-mitrailleur-- avaient été saisis. Selon le parquet, le réseau dirigé par l'ancien footballeur professionnel aurait écoulé, entre octobre 2009 et mai 2010, au moins 32 kilos d'héroïne et de cocaïne en provenance des Pays-Bas. Surnommé «Hollywood» par ses comparses, l'ex-pro n'apparaissait jamais sur les lieux du trafic mais envoyait régulièrement de grosses sommes d'argent à sa famille au Mali.

Blessé à seulement 19 ans

Ancien membre de l'équipe de France Espoirs alors encore entraînée par Raymond Domenech, M. Koné, qui est né à Toulouse, a disputé 32 matches et marqué six buts avec l'ASNL en 1998 et 1999. Blessé lors d'un entraînement en août 1999 à seulement 19 ans, il avait été déclaré inapte au football de haut niveau en juin 2002. Par la suite, il avait essayé de rebondir à l'AS Cannes (alors en D2) et au Royal Excelsior de Virton (D3 belge), sans succès.

Son ancien coach à Nancy, Lazlo Boloni, avait déclaré dans une interview que les deux plus grands joueurs qu'il avait entraînés étaient Cristiano Ronaldo, avec qui il était devenu champion du Portugal en 2001 à la tête du Sporting de Lisbonne, et Soufiane Koné.

(L'essentiel Online/AFP)