Le récit de cet homme de 35 ans, identifié par le Daily Beast comme Amara Tarawally, un Sierra-Léonais de 35 ans, est assez confus et comporte des contradictions, mais ce dernier affirme aux reporters: «je sais qu'il (DSK) a fait ce qu'il a fait» à la femme de chambre de l'hôtel Sofitel le 14 mai.
C'est une partie de l'enregistrement de la conversation téléphonique entre cet homme et la jeune femme, le dimanche 15 mai, au lendemain de l'agression sexuelle présumée, qui a amené le bureau du procureur à douter de la crédibilité de la Guinéenne de 32 ans. «Ne t'inquiète pas, ce type a beaucoup d'argent, je sais ce que je fais», aurait-elle dit à son interlocuteur, en fulani ou langage peul.
un homme «calme»
Le 1er juillet dernier, après ces révélations lors d'une audience du tribunal pénal, l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) a été remis en liberté sur parole, mais il reste sous le coup de sept chefs d'inculpation qui pourraient lui valoir plusieurs années de prison. La prochaine audience, à la base prévue le 18 juillet, a été reportée au 1er août pour permettre de poursuivre l'enquête.
Les journalistes ont rencontré Amara Tarawally, un homme «calme, de stature moyenne et aux traits réguliers, vêtu d'une tenue carcérale», au pénitencier d'Eloy en Arizona (sud-ouest des États-Unis). Accusé de trafic de cannabis, il est en attente d'une décision d'expulsion, selon le site d'information.
L'avocat Kenneth Thompson, qui défend la victime présumée, a demandé à plusieurs reprises le droit pour sa cliente d'avoir accès à l'enregistrement complet de la conversation téléphonique, afin de vérifier le contexte exact dans lequel elle a été menée.
Elle «n'avait aucune raison de mentir»
«Si Tarawally confirme que la jeune femme était effondrée, c'est une autre preuve que Dominique Strauss-Kahn l'a agressée sexuellement dans cette chambre d'hôtel, et qu'il est absurde de parler d'acte consensuel», a souligné Kenneth Thompson au Daily Beast.
Amara Tarawally, dont la nature exacte des relations avec la Guinéenne n'est pas claire, et qui semble avoir plusieurs autres femmes, la décrit comme «une femme très honnête», qu'il a rencontrée «il y a six ou sept ans». Il dément avoir déposé de l'argent sur un compte bancaire appartenant à la jeune femme. «C'est absolument faux», dit-il. Concernant l'agression présumée, il assure aux journalistes que sa fiancée «n'avait aucune raison de mentir», avant de conclure: «je lui dis prie, prie, prie».
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