Redoutant une contagion de la crise que connaissent actuellement de nombreux pays d'Europe, l'Italie va renforcer son plan d'austérité qui sera adopté d'ici vendredi. Le ministre italien de l'Économie et des Finances, Giulio Tremonti, a annoncé, hier, que le plan allait être «renforcé» de 2011 à 2014, avec le lancement d'un «processus de privatisations approuvé d'ici vendredi» par le Parlement.
L'objectif est d'assurer un quasi-équilibre budgétaire en 2014, en réduisant le déficit public à 0,2% du PIB contre 4,6% en 2010, afin de rassurer les marchés qui craignent une contagion de la crise de la dette à l'Italie. Les économies toucheront les fonctionnaires avec un gel des salaires et des embauches, les collectivités locales, les retraites ou encore les dépenses de santé.
L'Italie inquiète les investisseurs en particulier en raison de son énorme dette publique de près de 1900 milliards d'euros (environ 120% de son PIB) qui est l'une des plus élevées du monde en valeur absolue. Le gouverneur de la Banque d'Italie et futur président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a appelé pour sa part à davantage de réductions des dépenses publiques dans le cadre de ce plan afin d'éviter une hausse des impôts.
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