Depuis plusieurs jours, les deux premiers favoris répètent qu'il faut attendre Luz-Ardiden, la prochaine arrivée, pour en savoir plus. Le Luxembourgeois Andy Schleck l'affirme, l'Espagnol Alberto Contador le confirme. L'Australien Cadel Evans, le troisième homme qui est aussi placé en situation idéale au classement, ne peut qu'être d'accord.
Ils ont remporté l'étape Le Tour de France 2011 en live Pour suivre toutes les étapes de la Grande Boucle en direct, c'est ICI Contador «très content» pour son genou Alberto Contador, gêné ces jours derniers par une douleur au genou droit, s'est dit «très content» à l'issue de la 11e étape du Tour de France, mercredi à Lavaur. «Mon genou répond bien, donc je suis très content, même s'il ne faut pas oublier que je n'ai pas encore grimpé le Tourmalet. Je verrai comment il répond à ce moment-là et je prendrai une décision dans la dernière ascension (Luz-Ardiden)», a déclaré le vainqueur sortant à propos de la prochaine étape qui comporte trois ascensions, les premières dans les Pyrénées. «Mon genou ne m'a gêné à aucun moment (mercredi)», a assuré le Madrilène.C'est sur les pentes des Hautes-Pyrénées que l'on connaîtra enfin le vrai niveau de Contador, vainqueur sortant et homme-clé de ce Tour. Onze jours de course, dans la plaine pour l'essentiel, ont fatigué le peloton. La pluie, qui s'est abattue une nouvelle fois à l'approche de Lavaur sur le Tour, a éprouvé les organismes et l'approche de la montagne s'en est trouvé compliquée.
Evans: «Je suis très confiant»
La perspective de passer au petit braquet, sur les pentes de la Hourquette d'Ancizan, puis du Tourmalet avant de rejoindre les hauteurs de Luz-Ardiden, est redoutée par la plupart. D'autant qu'à l'époque récente, le classement a pris tournure dès la première étape de haute montagne significative. L'année passée, la grande étape alpestre, par la Madeleine, avait fixé la hiérarchie au profit d'Andy Schleck et d'Alberto Contador. Qu'en sera-t-il un an plus tard ?
Tout juste peut-on remarquer que le cadet des Schleck peut s'appuyer cette fois sur son frère aîné, Frank, au coup de pédale facile et à la position très confortable. Et qu'Evans, de l'avis des autres coureurs, affiche une belle santé, favorisée par une météo qui lui convient. «Je suis très confiant», affirme d'ailleurs l'Australien.
Voeckler s'attend à peiner
Pourquoi Voeckler est-il sceptique sur ses chances? Courageux, tenace, l'Alsacien avait ému la France du cyclisme en 2004 en défendant bec et ongles son maillot jaune dans les Pyrénées. Sept ans plus tard, il affiche les mêmes qualités mentales et une dimension physique supplémentaire, de surcroît dans un contexte assaini. «J'ai du mal à suivre (les meilleurs) en montagne», affirme-t-il. Chiffres à l'appui. Au Dauphiné, Voeckler a lâché plus d'une minute et demie aux grimpeurs dans l'ascension du Collet d'Allevard, un col moins pentu que les deux «hors catégorie» de la prochaine étape (Tourmalet, Luz-Ardiden) et a pris la dixième place du classement final. Au bilan, un retard significatif mais qui n'a rien de rédhibitoire pour le Français le plus en vue de la saison.
Si la course se fait dès le Tourmalet, la deuxième des trois ascensions du jour, Voeckler s'attend à peiner pour défendre son maillot. Surtout si l'un des favoris se retrouve en difficulté dans le «Géant» pyrénéen que le Tour escalade une seule fois cette année, contrairement au «doublé» de l'année passée, pour le centenaire de la première montée. La curée serait alors proche. «Une chose est sûre, je donnerai tout», assure le maillot jaune, toujours volontaire. À entendre les applaudissements qui l'accompagnent, ses nombreux supporteurs en sont persuadés.
(L'essentiel Online/AFP)
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