Il s'agit de Watbane Ibrahim Hassan et de Sabaoui Ibrahim al-Tikriti, deux demi-frères de l'ancien président Saddam Hussein, ainsi que de l'ex-ministre de la Défense Sultan Hachem Ahmad, de l'ex-général Hussein Rachid al-Tikriti et d'Aziz Saleh Noumane, un ex-dirigeant du parti unique Baas, tous condamnés à mort dans différents procès. «Le ministre de la Justice Hassan al-Shammari a rendu visite en début de semaine au Conseil présidentiel et ils se sont mis d'accord pour ne pas retarder la ratification des condamnations à mort», a expliqué le porte-parole, Haïdar al-Saadi.
Les raisons de leurs exécutions Watbane Ibrahim Hassan s'est vu infliger la peine de mort le 11 mars 2009 pour son implication dans l'exécution en 1992 de 42 commerçants accusés d'avoir spéculé sur les prix des denrées alimentaires. Ancien ministre de l'Intérieur, il est le seul haut responsable à avoir demandé pardon aux Irakiens pour les méfaits commis par le parti Baas. Ex-chef des services secrets, Sabaoui Ibrahim al-Tikriti a été condamné à la peine capitale dans le même procès. Sultan Hachem Ahmad et Hussein Rachid al-Tikriti se sont vu infliger la peine capitale le 24 juin 2007 pour leur responsabilité dans la répression de la rébellion kurde en 1987-1988, qui avait fait plus de 180'000 morts. Aziz Saleh Noumane a été condamné à mort le 6 juin 2011 pour son rôle dans la répression du soulèvement chiite en 1991.Le Conseil devrait les ratifier d'ici à cinq jours et «ils seront exécutés dans le mois qui suit», a-t-il ajouté. En vertu du code de procédure pénale, il revient en effet au Conseil présidentiel d'avaliser ces sentences pour qu'elles deviennent exécutoires. «Les forces américaines nous ont officiellement remis jeudi matin les 206 derniers prisonniers irakiens qu'elles détenaient», parmi lesquels ces cinq dignitaires condamnés à la peine capitale, a déclaré M. Haïdar al-Saadi. Les autres détenus sont des dirigeants d'al-Qaïda et des chefs de milices.
«Ceci s'inscrit dans le cadre de l'accord de sécurité»
L'armée américaine avait conservé, «à la demande du gouvernement irakien», la surveillance de ces prisonniers, lorsqu'elle avait transféré aux autorités irakiennes, le 15 juillet 2010, Camp Cropper, son dernier centre de détention, situé près de l'aéroport de Bagdad. Camp Cropper avait été ouvert immédiatement après l'invasion de l'Irak en 2003, dans le but d'enfermer les responsables de l'ancien régime. Son plus célèbre prisonnier fut Saddam Hussein, qui y séjourna pendant trois ans, jusqu'à son exécution.
«Ceci s'inscrit dans le cadre de l'accord de sécurité» signé entre Bagdad et Washington en novembre 2008 aux termes duquel les derniers détenus devaient être remis d'ici au 31 décembre, a expliqué un porte-parole de l'armée américaine, Barry Johnson.
(L'essentiel Online/AFP)
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