Le plan de sauvetage annoncé jeudi soir devrait éviter la contagion de la crise de la dette grecque au reste de la zone euro, notamment l'Italie. Mais certains points restent à éclaircir. En effet, en validant ce plan d'aide d'un montant de 109milliards d'euros, les dirigeants européens ont également accepté, pour la première fois, l'idée d'un défaut de paiement d'un pays membre de la zone euro.

En clair, la Grèce ne devrait pas pouvoir rembourser la totalité de ces nouveaux prêts. Ce défaut de paiement devrait toutefois être très limité et ne durer, selon les responsables européens, que quelques jours, voire quelques heures, en septembre. Mais les conséquences restent imprévisibles.

Cet événement inédit pourrait entraîner un engrenage très dangereux pour le secteur bancaire européen. Ce dernier détient en effet une part très importante de la dette publique d'Athènes. Se voulant rassurant, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a assuré que «tout a été mis en place pour faire face à toute éventualité».

Une manière de dire que le défaut grec sera sous contrôle. Ce qui n'empêche pas un autre membre du directoire de la BCE, Lorenzo Bini Smaghi, d'estimer que la restructuration de la dette grecque devait rester un cas «isolé».