«La Commission va débloquer une aide immédiate de 27,8 millions d'euros qui s'ajoutera aux 70 millions d'euros déjà alloués et j'ai engagé un processus visant à mobiliser 60 millions supplémentaires, ce qui portera notre aide à près de 158 millions d'euros», a-t-elle expliqué au cours d'une conférence de presse à son retour d'un déplacement en Somalie et au Kenya.
Kristalina Georgieva avait déjà évoqué ses intentions durant ce déplacement, notamment lors d'une visite du camps de réfugiés à Dadaab, dans l'est du Kenya, à la frontière de la Somalie. La commissaire a renouvelé à Bruxelles son plaidoyer pour un acheminement de l'aide directement en Somalie. «Ce que j'ai vu à Dadaab est affreux. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter l'aide à l'interieur de la Somalie afin d'éviter à ces gens un si long voyage, qui parfois est le dernier». «Il y a des organisations qui sont restées en Somalie et qui travaillent avec des chefs locaux», a-t-elle expliqué. La crise touche en partie l'Ethiopie, le Kenya, la Somalie, Djibouti et l'Ouganda.
Dadaab accueille chaque jour des réfugiés fuyant la sécheresse, la famine et les combats en Somalie voisine, et notamment des deux provinces du Sud sous contrôle des rebelles shebab où les Nations unies ont décrété mercredi l'état de famine.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a évalué globalement les besoins à 1,6 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros). Mais l'aide à l'intérieur de la Somalie est contrecarrée par le refus des rebelles shebab d'accepter la présence de plusieurs organisations humanitaires étrangères.
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