Sauvé de justesse de la relégation la saison dernière, Metz entame, ce vendredi, sa troisième saison de suite en Ligue 2. Mais n'a plus les moyens de ses ambitions, qui étaient, lors de la prise de fonction du président Bernard Serin (juin 2009), «de remonter dans les trois ans». Avec ses 11 millions d'euros de budget, le club est entré dans le rang d'un championnat plus relevé que jamais.

Tout juste relégués de L1, Lens et Monaco, avec deux fois plus de moyens (environ 20 millions d'euros de budget), tablent sur une remontée immédiate. Nantes et Le Havre, décevants l'an passé, tenteront eux aussi de rejouer les gros bras. Tout comme Sedan, Le Mans ou encore Tours, qui ne pourront plus avancer cachés. «Il serait imprudent de fixer un objectif», reconnaît donc Serin, conscient que son équipe n'est pas à l'abri d'une nouvelle saison galère.

Car si le recrutement a avancé très vite (Abdoulaye, Bouby, Betsch, Pouye, O. N'Diaye), le groupe semble avoir peu gagné en qualité. Le probable retour du brillant meneur de jeu Traoré pourrait changer la donne. Et prolonger peut-être l'excellente fin de saison 2010/2011 des Lorrains. Mais en attendant les renforts, les Grenats ne devront pas se louper, ce soir, à Tours.

Philippe Di Filippo