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Si la Belgique avait annoncé le retrait pour 2012 de la moitié de son contingent en Afghanistan (soit plus de 300 militaires), ce n’était pas le cas des Luxembourgeois sur place, travaillant de pair avec les Belges. Les soldats du Grand-Duché partiront, comme prévu, fin 2014 de l’ISAF (International Security Assistance Force), ont précisé les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, ce vendredi, au député ADR Fernand Kartheiser. Les conditions du retour sont gérées par le programme «Inteqal» du plan JANIB (bureau d’évaluation et de décision entre l’OTAN et l’Afghanistan). La sécurité, évaluée par ce bureau, permet de décider quelle partie du pays est redonnée à la responsabilité des Afghans. Selon les ministres, la communauté internationale souhaite aller vers «une afghanisation» du pays, ce qui a été réaffirmé par le sommet de Lisbonne (lire ci-contre).
Stéphane Taponier et Hervé Guesquière de retour Les troupes internationales en Afghanistan Ce qui a été précisé au Sommet de Lisbonne La décision donnée en novembre dernier précise que le processus de transition («Inteqal»), débuté en 2011 grâce à un accord entre l’OTAN et les forces afghanes, doit se prolonger jusqu’à fin 2014. Dès cette année, les troupes locales vont reprendre progressivement les opérations de sécurité dans certaines provinces du pays. À terme, les forces nationales afghanes de sécurité (ANSF) auront le contrôle des opération de sécurité dans tout le pays.«Le gouvernement est en relation avec la Belgique pour l’organisation des troupes en Afghanistan», ont ajouté les ministres, qui précisent que la date de 2014 est celle prévue comme «fin à la période de transition». Actuellement, neuf Luxembourgeois sont sur place. Depuis 2000, le Grand-Duché a dépensé un total de 42 260 932 euros en financement des troupes afghanes. Parmi ces dépenses, plus de 12 millions d’euros étaient nécessaires pour la formation, les infrastructures et l’équipement de l’armée locale. Plus de 1,2 millions d’euros pour la destruction d’armes, 751 000 euros en déminage, 730 000 euros en formation du personnel de frontière, 125 000 euros pour le programme PNUD en vue des prochaines élections et enfin plus de 27 millions d’euros pour la reconstruction, l’aide à la santé et au développement rural, en association avec le programme humanitaire de l’ONU et de différentes ONG.
Le déploiement du Luxembourg dans l’ISAF a coûté au Grand-Duché 3 195 000 euros depuis 2000, dont 2 074 000 euros en frais du personnel, 237 000 euros en frais de transport du matériel, 185 000 euros en moyens de communication et infrastructures pour le contingent luxembourgeois sur place, et enfin 687 000 euros en frais d’arrangements techniques avec l’armée belge. Depuis les débuts des opérations, le contingent belgo-luxembourgeois compte une victime, un soldat belge tué.
Jonathan Vaucher/L’essentiel Online
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