200 millions de sites aujourd'hui
20 ans après: on estime à 200 millions le nombre de sites répertoriés. «Aucune autre invention de ces vingt dernières années ne peut se vanter d’avoir eu un succès aussi retentissant», commente August-Wilhelm Scheer, président de l’association BitKom, un groupement d’intérêt qui réunit en Allemagne 1 350 sociétés du domaine des technologies de l’information.
«Intéressant, mais un peu vague»
A l’époque pourtant, la direction de Tim Berners-Lee au CERN de Genève n’est pas totalement convaincue. «Intéressant mais un peu vague»: c’est ainsi que Mike Sendall répondait à son subordonné lorsqu’il s’est vu présenter le premier site, destiné á canaliser le flux d’informations entre les différents chercheurs. Une notice présentée aujourd’hui sous vitrine au CERN à Genève et qui fait quasiment foi d’acte de naissance de l’Internet.
«Nous avions également lancé un forum», se souvient aujourd’hui Tim Berners-Lee. «Mais personne n’a répondu». Avec son collègue Robert Cailliau, il mettra des années à convaincre un à un les collègues à les suivre dans l’aventure, et à se servir de ce nouvel outil de communication qui permet des échanges en temps réel.
«Je n’ai pas voulu déposer un brevet»
Tim Berners-Lee poursuivra sa carrière aux États-Unis où il fonde en 1994 au Massachusets Institute of Technology (MIT) le World Wide Web Consortium (W3C). C’est aussi au MIT qu’un étudiant américain, Marc Andreesen, avait développé un an auparavant le premier navigateur Internet qui fut à l’origine du lancement de Netscape.
Contrairement au jeune étudiant (aujourd’hui un des grands investisseurs de Silicon Valley) Tim Berners-Lee ne profita jamais de la manne financière de son invention. «Je n’ai pas voulu déposer un brevet; c’est une décision que j’ai prise en toute conscience. Même aujourd’hui je n’ai pas changé d’avis».
Pour l'honneur
Il lui reste certains honneurs, comme le «Knight Commander of the Order of the British Empire» remis par la reine Elisabeth II en personne, et la nomination au prix Nobel de la Paix en 2010. Un Nobel qui, pour la petite histoire, est revenu au dissident chinois Liu Xiaobo réputé mondialement grâce à ses réseaux et publications sur…. Internet.
(L'esentiel Online avec dpa)
Authors: L'essentiel