La ministre de l'Emploi aux côtés des syndicats
«L'entreprise était sous-capitalisée» et «avait des problèmes très importants» avant même la grève, a-t-il insisté. «Il y a encore aujourd'hui des possibilités de sauver l'entreprise, à condition qu'on le veuille», a aussi jugé Roger Aloh, représentant du syndicat socialiste SETCa, sur la télévision privée RTL-TVI. «Or en face de nous nous avons des gens qui ont décidé depuis belle lurette, depuis bien longtemps, qu'il ne fallait pas sauver cette entreprise. C'est scandaleux», a-t-il poursuivi, accusant la direction d'avoir agi «avec un dédain total» et «un irrespect» des travailleurs.
La ministre de l'Emploi Joëlle Milquet, qui avait tenté de jouer le rôle de médiateur, s'est jointe aux critiques des syndicats. «Il est profondément regrettable que l'actionnaire américain de Brink's Belgium ait refusé obstinément de s'inscrire dans la logique de la concertation sociale qui régit le monde économique et social dans notre pays», a-t-elle regretté. «Des négociations pouvaient être reprises», a-t-elle estimé, soulignant que «les syndicats avaient fait des propositions» pour tenir compte des difficultés de l'entreprise et qu'ils étaient «prêts à débattre de pistes complémentaires».
Les syndicats devraient informer les salariés dans l'après-midi, et se réunir pour mettre au point leur stratégie. Ils ont annoncé leur intention de prendre contact avec les curateurs, dès qu'ils auront été nommés par le tribunal de commerce.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel