Les autorités locales ont indiqué que 141 des 190 résidents du foyer, situé dans un quartier sensible de Dijon, s'y trouvaient au moment du drame. Une bonne partie des occupants ont été intoxiqués par les fumées, pour la plupart légèrement. Parmi les sept morts, six ont été asphyxiés et le dernier est décédé après avoir sauté du 7e étage. Les sept morts sont âgés de 40 à 60 ans. Trois sont de nationalité française. Deux sont Sénégalais, un Algérien et le dernier Vietnamien.
«Pas de qualification pénale pour ces faits»
Témoins de la violence de l'incendie, la façade du foyer était en très grande partie noircie dimanche matin et tous les logements ont été détruits à l'intérieur du bâtiment. Le parquet a ouvert une enquête «en recherche des causes de cet incendie», qui a affecté pour une raison inconnue «une ou plusieurs poubelles». «Pour l'instant nous n'avons pas de qualification pénale pour ces faits. Nous ferons vraisemblablement des autopsies», a déclaré le procureur Eric Lallement.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux devait se rendre sur les lieux du sinistre dans l'après-midi, à la demande du Premier ministre François Fillon. Son collègue de l'Immigration, Eric Besson, a fait part de son côté de son émotion. «L'accueil des travailleurs étrangers fait partie de notre tradition républicaine et humaniste», a-t-il déclaré. «Le sinistre qui s'est produit cette nuit me choque tout particulièrement parce qu'il touche des personnes et des familles que la France a accueillies, et qui apportaient à notre pays leur travail mais aussi la richesse de leurs cultures et de leurs origines».
La société Adoma est très majoritairement détenue par l'Etat. Créée vers la fin des années 50, elle gérait à l'origine des foyers destinés aux travailleurs immigrés algériens. Elle a depuis étendu ses missions, et elle est responsable aujourd'hui de 206 établissements.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel