KT Tunstall, la tigresse, était en liberté, dimanche soir, sur la scène de l’Atelier. L'Écossaise, qui s’était fait connaître en 2005 par le titre «Black horse and the cherry Tree», a démontré dans une salle comble qu’elle n’est pas l’artiste d’un seul tube. La jeune femme a dévoilé un répertoire aussi chamarré que le pelage d’un félin. Distillant avec la même énergie, les chansons folk et pop-rock épicées de ses débuts et celles de son dernier opus, teintées d’électro.

Le nom de son dernier album «Tiger Suit», lui a, selon ses propres dires, été inspiré par un rêve. Il symbolise l’armure dans laquelle la native de Cardiff s’était enfermée jusque-là. Restait à partager ce rêve, à le rendre réel pour la foule réunie à l’Atelier … En première partie, the Pictish Trail avait entrouvert la cage.

À coups de griffes sur sa guitare, KT Tunstall, a bondi sur l’Atelier, mêlant douceur, sourires et rythmes endiablés. Tantôt tous crocs dehors et tantôt ronronnante, elle a conquis la salle, en échangeant avec elle, lui offrant l’occasion de danser comme de s’envelopper dans des mélodies plus intimes, interprétées cette fois sans l’appui de ses musiciens.

Devant un public séduit, KT Tunstall a livré, dimanche, un concert chaleureux rompant avec l’image que l’utilisation de ses titres dans des publicités et dans des séries TV avait pu lui construire contre son gré. Elle est aussi parvenue a faire adhérer ses fans à son récent virage artistique. À en rugir de plaisir.

Nicolas Martin