"Les conditions de confiance ne sont pas réunies pour une quelconque négociation", a déclaré aux médias Pedro Passos Coelho, chef du Parti social-démocrate (PSD, centre-droit) après une rencontre avec le Premier ministre José Socrates pour préparer le sommet européen des 24 et 25 mars. "Les mesures, qui ont été concoctées par le gouvernement avec la Commission et la Banque centrale européennes, ne peuvent être acceptées par le PSD", a ajouté M. Passos Coelho, dont le parti avait permis l'adoption des précédentes mesures d'austérité au nom de l'"intérêt national".

Le gouvernement a présenté le 11 mars dernier de nouvelles mesures de rigueur, comprenant notamment une taxation des retraites, une baisse des dépenses de santé et de certaines prestations sociales, ainsi qu'une importante réforme du marché du travail. Ce nouveau programme d'austérité - le quatrième en moins d'un an -, a été applaudi par Bruxelles mais unanimement rejeté par l'opposition. Il sera remis lundi au parlement avant un débat prévu mercredi qui pourrait être suivi par un vote à l'initiative de l'opposition.

En cas de "rejet explicite" de son programme, M. Socrates a averti qu'il démissionnerait ouvrant ainsi la voie à des élections anticipées. Interrogé sur cette éventualité, M. Passos Coelho a répondu que la décision incomberait au gouvernement, tout en assurant que son parti "ne laissera pas le pays au milieu du bourbier". Le responsable du PSD, actuellement en tête des sondages, a par ailleurs tenu à réaffirmer "solennellement son engagement à respecter les objectifs de réduction budgétaire et de contrôle des déficits", à 4,6% du PIB en 2011 et à 3% en 2012.

(L'essentiel Online/AFP)