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Thursday, 24 March 2011 15:58

Après la démission de Socrates Le Luxembourg d'accord pour aider le Portugal

Après la démission de Socrates Le Luxembourg d'accord pour aider le Portugal

«On est évidemment prêts à intervenir et aider mais il faut d'abord une demande du Portugal», a déclaré le ministre belge des Finances Didier Reynders, avant un sommet des dirigeants des 27 pays de l'Union européenne qui doit s'ouvrir vers 17H00 (16H00 GMT). «Nous avons la capacité disponible pour aider le Portugal s'il nous le demande, mais il est trop tôt pour le dire», a renchéri le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt.

Le Premier ministre luxembourgeois et chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a estimé de son côté que si Lisbonne faisait appel à une aide européenne et du Fonds monétaire international, un montant de 75 milliards d'euros serait «approprié».

110 milliards d'euros pour la Grèce

L'an dernier, la Grèce avait obtenu 110 milliards d'euros de prêts et l'Irlande 85 milliards d'euros. Aucune décision sur le déclenchement d'un plan d'aide au Portugal n'est attendue a priori lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles, qui s'achèvera vendredi. Mais en coulisses au moins le sujet dominera car les turbulences au Portugal font à nouveau trembler la zone euro, qui lutte depuis plus d'un an contre une crise de défiance. De nombreuses capitales veulent rassurer rapidement les marchés afin d'éviter la contagion.

Le gouvernement portugais démissionnaire «continuera à lutter de toutes ses forces contre l'éventualité d'un recours à une aide extérieure», a affirmé jeudi son porte-parole, Pedro Silva Pereira. Le chef de file de l'opposition et du Parti social-démocrate portugais (PSD, centre-droit) Pedro Passos Coelho, donné favori comme Premier ministre en cas d'élections, a dit lui «espérer» que son pays puisse éviter cette échéance. Et jugé que le gouvernement sortant n'avait «plus de mandat pour négocier un sauvetage». Une manière d'exclure de facto une demande d'aide immédiate, après la démission mercredi soir du Premier ministre José Socrates. Celui-ci a jeté l'éponge en prenant acte du rejet à la Chambre des députés d'un nouveau programme d'austérité, censé éviter au pays un plan d'aide international. Les mesures, soutenues par les autorités européennes, visaient à garantir une réduction du déficit public à 4,6% du PIB en 2011, puis à 3% dès 2012 et à 2% en 2013.

Les dirigeants européens ont exhorté M. Passos Coelho à maintenir l'effort de réduction budgétaire prévu par José Socrates. Même si les mesures concrètes peuvent être discutées. «A présent il est très, très important que tous ceux qui parlent au nom du Portugal disent clairement qu'ils se sentent liés par l'objectif» du programme, a dit la chancelière allemande Angela Merkel, jugeant qu'il en allait aussi de la zone euro toute entière.

Réforme des économies

La crise portugaise risque de reléguer au second plan toute une série de décisions qui doivent être adoptées lors du sommet pour renforcer un dispositif de lutte contre les crises de la dette. Les mesures, préparées depuis des mois, incluent un renforcement du Fonds de soutien financier de la zone euro, la création d'un mécanisme permanent pour le remplacer à partir de la mi-2013 et un renforcement de la discipline budgétaire.

Les dirigeants de l'UE doivent notamment valider un «pacte pour l'euro», dans lequel ils s'engagent à réformer leurs économies, à limiter leur dette publique et à pratiquer la modération salariale. Cet outil mécontente toutefois les syndicats européens, qui le jugent «anti-social». Plusieurs milliers de personnes, près de 20 000 selon la police, ont manifesté jeudi à Bruxelles à leur appel.

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