Cette maman s'arrache les cheveux. Son enfant a été décelé haut potentiel. Quand il s'embrouille avec ses camarades, son école lui reconnaît une plus grande responsabilité du fait de son intelligence. Quand il s'agit de son travail scolaire en revanche, elle menace de l'orienter vers le modulaire (pour les élèves en difficulté). «Environ 2,3% de la population globale est précoce», note Micky Radoux de l'Association luxembourgeoise pour les enfants intellectuellement précoces.

Ce qui, ramené à l'enseignement, équivaudrait à 2770 élèves. Certains réussissent brillamment, d'autres échouent avec autant de panache ou s'en sortent péniblement. «Seuls ceux en échec nous contactent. Or, nous aimerions voir les autres pour comprendre ce qui fait la différence», regrette Micky Radoux. Elle est reconnaissante au ministère de l'Éducation nationale d'avoir donné des lignes directrices aux établissements mais rappelle que sans ressources humaines, celles-ci resteront lettre morte car les surdoués sont gourmands en effectifs.

Séverine Goffin