Actuellement en pleine tournée européenne, le chanteur a fait escale à la Rockhal, le temps d’un show plein d’énergie et de maîtrise. L’occasion également de discuter de ses inspirations. Entretien.
Trey Songz provoque l’extase à la Rockhal Il s’est fait attendre mais elles en ont eu plein les yeux! Tel pourrait être le résumé du show de Trey Songz, jeudi soir. Un sex-symbol peut-il se permettre de faire patienter tout le monde un bon quart d’heure alors que même ses musiciens étaient prêts à débuter le spectacle? Il faut croire que oui, mais ses nombreuses fans ne lui en voudront pas. Pour la première fois au Luxembourg, la star du R&B pouvait compter sur ses plus ferventes supportrices, présentes en nombre dans l’enceinte de la Rockhal. Plusieurs heures avant le show, les jeunes filles s’étaient déjà postées devant l’entrée afin de se retrouver le plus proche possible de leur idole le moment venu. Visiblement, le chanteur sait parfaitement jouer de cette popularité et à tout fait pour pousser l’excitation des groupies à son paroxysme. Quitte à surjouer ce côté lover. Commencer un concert vêtu d’une veste et de lunette de soleil, et le finir torse-nu semble être un concept largement acquis dans le monde du R&B. Trey Songz n’a pas échappé à la règle, pour le plus grand bonheur de ses admiratrices, et plus particulièrement d’une qui a eu le droit à un tête à tête avec le chanteur accompagné de quelques mots doux. En voilà une qui a du faire des jalouses… C’est pourtant sur des morceaux up-tempo tels que «Say Aah» ou «Bottoms Up» que l’artiste a exprimé tout son potentiel, donnant à chaque fois un nouveau souffle au concert. Malheureusement, ces moments plus dancefloors ont été trop rares durant le spectacle. Etonnant dans la mesure où les deux singles précités constituent ses plus gros succès commerciaux. N’hésitant pas à rouler quelques mécaniques, histoire d’affirmer le côté «stylish» et «self esteem» propre aux acteurs de la culture hip-hop, la nouvelle pépite de la black music n’a rien proposé d’extraordinaire, mais a comblé les attentes de ses fans en émerveillées. Professionnel, carré, à l’américaine! THL’essentiel: C’est votre première tournée en Europe. Quelles sont les principales différences avec les Etats-Unis ?
Trey Songz: L’Europe, c’est vraiment autre chose. Aux Etats-Unis, les gens me connaissent déjà. Là bas, ils ont vraiment accès à beaucoup de concerts. Alors qu’ici les fans me voient pour la première fois. Et je me rends compte de cette excitation devant l’hôtel notamment.
Vous avez déjà sorti quatre albums. Lequel considérez-vous comme le plus personnel ?
Je pense que le troisième album, «Ready», est fondamental. C’est celui qui a tout changé dans ma vie. Le succès a vraiment été au rendez-vous. Grâce à ce disque, j’ai été valorisé en tant que chanteur de R&B. Mais «Passion, Pain & Pleasure» est aussi très personnel. Il se base sur des moments assez récents de ma vie.
Vous avez posé sur les dernières publicités de la marque de vêtement Rocawear (créée par Jay-Z). Peut-on considérer que le style fait partie de votre musique?
Oui, véritablement. Ce que j’aime chez Rocawear, c’est qu’ils me correspondent complètement. Au départ, ils symbolisaient un look très urbain à base de baggy par exemple. Aujourd’hui, ils ont pris une tournure plus «casual». Ce mix me convient parfaitement! D’ailleurs, les publicités sont vraiment cools.
A voir vos featurings et votre registre, on pourrait presque vous prendre pour un rappeur. Quels MC’s vous ont influencé?
Mes inspirations sont définitivement hip-hop. Quand j’étais plus jeune, j’étais d’ailleurs beaucoup plus proche du rap que du R&B. Ce côté rappeur est donc tout à fait naturel. Là où je suis né, la culture hip-hop était largement dominatrice. Des mecs comme Jay-Z, The Notorious B.I.G. ou encore Nas m’ont énormément influencé. R-Kelly a été le premier à chanter du R&B avec un style de rappeur. J’ai grandit en l’écoutant.
En tant que natif de Virginie, pourquoi ne pas collaborer avec les Neptunes? Votre style collerait à merveille à leurs productions…
C’est une excellente question, et je suis tout à fait d’accord. En fait, on a déjà eu l’occasion d’en parler avec Chad Hugo et Pharell Williams, mais ça n’a pas eu l’occasion de se faire sur mes précédents albums. Pour le prochain, il y a de grandes chances que ça se produise!
Recueilli par Thomas Holzer
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