C'est le 20 avril dernier qu'a eu lieu l'explosion puis le naufrage de la plateforme pétrolière de la compagnie BP, Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique. Provoquant la mort de 11 personnes. Il s'agit à ce jour de la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis.
- 20 avril: Explosion et incendie de la plateforme Deepwater Horizon à 80 km au large de La Nouvelle-Orléans.
- 25 avril: Le groupe BP annonce que du pétrole s'échappe du puits par 1.500 mètres de fond.
- 28 avril: Découverte d'une nouvelle fuite, portant à 800.000 litres le volume de pétrole se déversant dans la mer chaque jour. MAI 2010
- 2 mai: Visite sur place du président Barack Obama, qui incrimine BP.
- 8 mai: Tentative ratée de mise en place d'un "couvercle" sur la fuite.
- 20 mai: BP assure pomper 5.000 barils de brut par jour (800.000 litres).
- 26 mai: BP reconnaît l'existence de défaillances avant l'explosion de la plateforme et tente d'injecter un liquide épais dans le puits pour pouvoir le cimenter. JUIN 2010
- 1er juin: Ouverture d'une enquête judiciaire.
- 3 juin: BP parvient à poser un entonnoir qui permettra de pomper plusieurs milliers de barils de brut par jour.
- 16 juin: Obama obtient 20 milliards de dollars de BP pour indemniser les victimes. JUILLET/AOUT 2010
- 4 juillet: Après la Louisiane, le Mississippi, l'Alabama et la Floride, c'est le Texas qui est touchée par la marée noire.
- 15 juillet: BP réussit pour la première fois à arrêter l'écoulement à l'aide d'un entonnoir. Entre 397 et 715 millions de litres se seraient écoulés dans la mer, seul un quart de ce volume aurait été récupéré.
- 4 août: Le procédé "static kill", consistant à injecter des boues de forage, permet de colmater définitivement le puits de pétrole.
Plus de 5 mois pour colmater la fuite
Au total, plus de quatre millions de barils de brut (soit 780 millions de litres) se sont déversés dans les eaux du golfe, souillant sur des centaines de kilomètres les plages et les fragiles marais de la côte sud américaine, contraignant les autorités à interdire la pêche sur un tiers des eaux territoriales américaines de cette région. Le pire semble toutefois avoir été évité, grâce à des vents favorables et à l'usage de quelque 7,6 millions de litres de dispersants qui ont permis de maintenir au large la plus grande partie de la nappe de pétrole. Mais les dégâts sont considérables et des équipes travaillent toujours pour nettoyer le littoral et les conséquences à long terme du déversement d'une telle quantité d'hydrocarbures sur la faune du golfe restent encore à déterminer.
Le puits de pétrole a été complètement scélé le 4 août dernier. Et le 28 février 2011 les autorités américaines ont attribué le premier permis de forer dans le golfe du Mexique depuis la marée noire.
Des dégâts encore mal connus
Alors que BP dit que «pas une goutte de pétrole ne se serait échappée de l’ancienne plate-forme depuis que la fuite a été réparée» certains scientifiques nuancent le bilan. C'est le cas de Samantha Joye de l'Université de Georgie. En mai dernier, son équipe de recherche a été la première à détecter la présence d’un panache de pétrole évoluant à grande vitesse dans les eaux profondes du golfe. Pour elle «il n’est pas insensé de dire que 50 % du pétrole flotte encore dans les eaux autour du puits.»
L'essentiel Online avec AFP
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