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Wednesday, 01 June 2011 17:00

Google Eric Schmidt: «J'ai foiré»

Google Eric Schmidt: «J'ai foiré»

«J'ai foiré», a dit M. Schmidt, qui intervenait à l'ouverture de la conférence sur les hautes technologies D9, organisée par le site internet d'informations All Things Digital à Rancho Palos Verdes, en Californie, aux Etats-Unis.

C'est ainsi que le président exécutif et ex-PDG de Google Eric Schmidt a fait un mea culpa mardi soir, affirmant que c'était à cause de lui que le groupe internet avait négligé le tournant du réseau social il y a 4 ans. Cet échec a ainsi permis à Facebook d'être leader incontesté de la catégorie.

Evoquant l'évolution de l'internet «social» ou en réseau, symbolisée par Facebook, M. Schmidt a déclaré: «il y a trois ans, j'écrivais des mémos, qui parlaient en général de cela, mais je n'ai rien fait de ces mémos. De toute évidence je savais que je devais faire quelque chose, et je ne l'ai pas fait», a ajouté M. Schmidt. «Je crois que j'étais occupé», a-t-il avancé en guise d'excuses, tout en répétant que la responsabilité lui incombait.

Le «gang des quatre»

Cet aveu d'échec personnel est d'autant plus frappant que M. Schmidt a cité Facebook parmi le «gang des quatre» qui d'après lui dominent aujourd'hui les nouvelles technologies, avec le distributeur Amazon, le fabricant Apple - et Google. Un quarteron dont la valeur dépasse les 500 milliards de dollars, a-t-il souligné.

«Dans notre secteur nous n'avons jamais eu quatre entreprises en croissance à l'échelle de ces quatre là au total, je veux parler de croissance en clientèle, en flux de trésorerie, en pénétration, en partenariats, en outils de développeurs etc», a ajouté M. Schmidt.
Il a attribué cette puissance à deux atouts principaux: «ce sont des marques grand public qui apportent quelque chose d'unique», que ce soit le plus grand magasin du monde, la source de savoir la plus complète, la fabrication de «superbes produits», ou «dans le cas de Facebook,tous les amis qu'on a jamais eus y compris ceux dont on se souvient mal».

Ce «gang» pourrait selon lui s'ouvrir à deux autres marques, PayPal et Twitter, mais pas aux anciens leaders du secteur, IBM et Microsoft: «dans l'esprit des consommateurs Microsoft ne mène pas les évolutions grand public», a-t-il estimé.

Enfin M. Schmidt a qualifié les relations de Google avec ses homologues du «gang des 4» de concurrence, teintée de partenariat. Il a révélé qu'il avait «essayé très fortement» de conclure un partenariat avec Facebook, mais «Microsoft était capable d'offrir des conditions que nous ne pouvions pas proposer». Microsoft avait acquis en 2007 pour 240 millions de dollars une part de 1,6% dans Facebook, et depuis les deux groupes ont noué plusieurs partenariats opérationnels.

L'essentiel Online / (AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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