La pratique vise à enrayer l’augmentation de la resquille et à remplir les caisses de la SNCF: les agents de la compagnie ont désormais un quota quotidien d’amendes à infliger aux voyageurs. Quatre par jour au minimum.
La SNCF dément, mais une note confidentielle adressée en avril à tous les agents prouve l’existence de cette règle officieuse, rapporte Le Parisien. La consigne exige, par ailleurs, que 41% du montant de ces amendes soient encaissés directement, pour un minimum de 50 euros par jour. En outre, plus les contrôleurs dressent d’amendes, plus ils empochent de bonus: de 4 à 10% du montant de la contravention. Ce système de primes inciterait les excès de zèle. Et certains employés de cibler les voyageurs susceptibles de payer sur-le-champ.
«A cause de ce système, j’ai déjà vu des collègues être à la limite de se battre pour s’occuper d’un voyageur», témoigne un contrôleur lyonnais. «D’autres cherchent la petite bête avec les passagers. Un pied sur la banquette, ils verbalisent.» Seule une minorité des contrôleurs «abuse du système mais l’écrasante majorité de nos collègues refuse de rentrer dans ce jeu», confie au journal un chef de bord.
(L'essentiel Online/man)
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