"Nous envisageons de relâcher 3 000 tonnes d'eau à partir du site Fukushima Daini (N°2) vers l'océan, après en avoir abaissé le niveau de radioactivité à un seuil inférieur à celui que peuvent détecter les équipements de mesure", a expliqué un porte-parole de Tepco.
Zone interdite autour de FukushimaDe l'eau de mer a inondé en partie le site Fukushima N°2, situé à une dizaine de kilomètres de la centrale très endommagée Fukushima Daiichi (N°1), au moment du tsunami du 11 mars qui a ravagé le nord-est du Japon. Les quatre réacteurs de Fukushima N°2 ont été automatiquement arrêtés sans accident et la centrale est stoppée depuis par mesure de sécurité.
De l'eau s'est cependant accumulée dans les bâtiments des réacteurs et turbines, ainsi que dans d'autres installations, ce qui pourrait détériorer les canalisations et causer des fuites de matières radioactives. L'eau en question sera en grande partie décontaminée avant d'être relâchée, a promis Tepco, mais l'Agence de sûreté nucléaire nippone doit au préalable donner son autorisation à cette opération.
Les professionnels de la mer en colère
L'Agence des pêches et certaines autorités locales sont enclines à s'y opposer, quelle que soit la teneur en matières radioactives, craignant que les produits de la mer ne soient encore plus boudés par les consommateurs. Tepco a déjà procédé auparavant à des rejets volontaires depuis l'autre site, Fukushima N°1, afin de vider les bâtiments envahis par les tonnes d'eau déversées pour refroidir le combustible nucléaire situé à l'intérieur.
De surcroît, début avril, quelque 520 tonnes d'eau très radioactive se sont écoulées dans la mer via une brèche, colmatée depuis, dans une fosse technique de cette centrale à six réacteurs, située au bord de l'océan Pacifique, à quelque 220 km au nord-est de Tokyo. Pour éviter une nouvelle contamination à grande échelle, Tepco travaille en collaboration avec le groupe d'énergie nucléaire français Areva à la construction d'un système de traitement des eaux radioactives qui doit entrer en exploitation au milieu du mois.
(L'essentiel Online/AFP)
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