«Nous sommes déterminés, État et gouvernement, à prendre la bonne voie avec le programme (de réformes), d'aller de l'avant pour entreprendre ce qui est nécessaire de façon à ce que notre pays retrouve une situation économique meilleure et viable», a dit le Premier ministre grec Georges Papandréou, à l'issue d'une rencontre avec le président de l'UE, Herman Van Rompuy à Bruxelles.
La dette de la Grèce Réunion à Luxembourg La visite de M. Papandréou à Bruxelles a coïncidé avec une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Luxembourg. Ces derniers ont donné deux semaines à la Grèce pour adopter un nouveau plan d'austérité, très impopulaire, si elle veut obtenir l'argent frais dont elle a désespérément besoin pour éviter une faillite. Les Grecs attendent le déblocage de la prochaine tranche des 110 milliards d'euros de prêts promis l'an dernier à Athènes avec le Fonds monétaire international, dans le cadre d'un premier plan de sauvetage. Les ministres des Finances de la zone ont conditionné cette aide au vote du Parlement grec le 28 juin. Les ministres des Finances de la zone euro se retrouveront le dimanche 3 juillet à Bruxelles pour finaliser l'aide à la Grèce si le vote du Parlement correspond à leurs attentes. Ils pourraient également approuver des aides supplémentaires à plus long terme, qui pourraient représenter une centaine de milliards d'euros.«J'espère que le Parlement grec approuvera le programme proposé», a-t-il ajouté, avant d'en appeler à la solidarité et l'unité européenne pour «soutenir la Grèce».
«La crise n'a évidemment pas seulement une dimension grecque, elle a aussi une dimension européenne», a-t-il dit.
M. Van Rompuy a plaidé de son côté pour «un consensus national» en Grèce autour du plan d'austérité en raison de «l'ampleur et de la nature des réformes nécessaires» pour assainir l'économie. Un large accord «est la condition du succès», a estimé le président de l'UE.
M. Papandréou a ensuite rencontré dans la soirée le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. La Grèce doit prendre «des décisions difficiles», a admis M. Barroso mais, a-t-il ajouté «il n'y a pas d'autres choix». «Ce n'est pas le temps de faiblir», a insisté M. Barroso en appelant les autorités grecques à «redoubler d'efforts pour le bien du peuple grec et pour toute l'Europe».
Le vote d'un nouveau train de mesures d'économies et de privatisations par le Parlement grec, attendu le 28 juin, sera «crucial», a estimé M. Barroso.
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