L'essentiel: Avec ce troisième tome, «Le Désespoir du singe» prend fin. Que ressent-on?
«Le Désespoir du singe (T. 1 La nuit des lucioles; T. 2 Le désert d'épaves; T. 3 Le dernier vœu)». Jean-Philippe Peyraud et Alfred. Delcourt.Alfred (dessinateur): Je suis à la fois triste et heureux. Triste de quitter des personnages avec lesquels j'ai cheminé depuis cinq ans. Heureux d'avoir pu mener à bout cette belle aventure qui n'était pas si évidente...
Pourquoi?
A.: En commençant le tome 3, je me suis retrouvé au cœur d'un énorme questionnement personnel par rapport à mon travail. J'ai même dû arrêter de dessiner pendant quelques mois pour faire le tri. Chaque livre est toujours un voyage à part entière. Et le tome 3 a été, pour moi, un long et fastidieux voyage.
«Le Désespoir du singe» est une trilogie. Pour quelles raisons ne fait-il pas les quatre tomes qui étaient prévus?
Jean-Philippe Peyraud (scénariste): En avançant dans l'histoire, on s'est rendu compte qu'on s'égarait un peu dans un quatrième tome, en rajoutant notamment des personnages qui étaient un peu superflus. Nous avons alors pris la décision de ramasser les tomes 3 et 4 en un seul volume plus étoffé. Cela a le mérite de resserrer l'intrigue!
Dans le tome 3, Josef hésite toujours à choisir entre Joliette et Vespérine...
JPP: Dès le départ, nous voulions un récit romantique où souffle le vent de l'Histoire et de l'aventure. Dans un univers complexe et en guerre, rien n'est simple depuis le début pour Josef, ce fils de commerçant qui s'est fiancé à Joliette, mais qui reste obsédé par le charme obsédant de Vespérine, l'épouse d'un opposant politique. C'est vraiment une histoire d'amour exaltée!
D'où vient le titre?
JPP: Le désespoir des singes est un arbre du Chili que j'ai découvert un jour au Portugal. Les araucarias doivent leur nom à ses feuilles imbriquées qui sont très pointues, rendant ainsi son ascension impossible aux singes. Une amie m'en avait parlé en me disant que cela ferait un très bon titre de bande dessinée.
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