Microsoft et l’Université du Nebraska viennent de conclure un accord qui permettra à celle-ci de remplacer Lotus Notes d’IBM par la nouvelle suite Office 365, qui sera déployée pour gérer entre autres ses programmes d’agenda, de suite bureautique et de messagerie.

Microsoft offre 250.000 dollars à un client pour qu’il adopte Office 365

Pour arriver à cet accord, Microsoft versera 250.000 dollars à l’université (environ 175.000 euros).

Quoi quoi quoi ? Microsoft PAIE ses clients pour qu’ils acceptent de travailler avec ses produits ? Ça sentirait pas un peu la corruption mmmh, s’insurge l’internaute au cœur pur et au regard azur ? N’allons pas trop vite en besogne, camarade. Ce qui peut paraître surprenant, voire étrange d’un point de vue commercial est en fait une pratique qui s’explique et qui n’est probablement pas si rare : la subvention accordée par Microsoft n’a rien d’un dessous de table mais fait partie de son programme Microsoft’s Business Incentive Funds, qui permet de façon tout à fait officielle et transparente d’accompagner de nouveaux clients dans leur mutation, souvent coûteuse et parfois douloureuse, vers un nouveau système d’information.

La menace Google

Selon les responsables de l’université, le choix devait s’opérer entre Microsoft et Google, car les deux offraient une interface web meilleure et offrant davantage de possibilités que Lotus Notes. « Au final, Microsoft était en mesure de proposer une structure de coûts plus avantageuse que Google ». Tu m’étonnes, John : la différence se situe peut-être juste dans les fameux 250.000 dollars… Signe que Microsoft n’entend pas se laisser marcher sur les pieds par Google et adopte une attitude commerciale résolument agressive.

Je n’ai pas de preuves mais j’imagine volontiers que ce type de programme existe dans la plupart des grosses boîtes, que ce soit dans l’informatique ou dans d’autres secteurs industriels.

Une mutation qui selon VentureBeat et InformationWeek devrait à terme permettre à l’université du Nebraska d’économiser 500.000 dollars par an par rapport à son système actuel.