Le spam, cette plaie de l’ère internet, serait-il en train de vivre ses derniers soubresauts ? Probablement pas, mais une étude récente de l’éditeur de solutions de sécurité Symantec montre que le courrier non-sollicité semble avoir pris un peu de plomb dans l’aile au cours des derniers mois.

La fin du spam ?

Selon cette étude, le spam avait atteint un pic jamais vu en juillet 2010, un mois au cours duquel environ 230 milliards (oui, milliards) de spams circulaient chaque jour (oui, chaque jour), représentant 90% (oui, 90%) du trafic total mondial des emails.

Or ce même spam a chuté aujourd’hui à 39.2 milliards d’emails par jour, soit 72.9% du trafic mondial, ce qui représente une baisse de près de 83% en un an en valeur absolue.

La peur du gendarme ?

A quoi attribuer cette chute vertigineuse ? Martin Lee, Ingénieur Logiciel confirmé chez Symantec, fournit sur le blog officiel de la société quelques explications, qui indiquent que différents facteurs rendent la tâche de plus en plus difficile pour les spammeurs, avec notamment la cessation d’activité (en tout cas « officiellement », ne soyons pas trop naïfs) de Spamit, mais surtout de Rustock et Bagle, trois spambots (robots de spam) qui à eux seuls envoyaient plus de la moitié du spam mondial.

Selon Martin Lee, les actions entreprises par les autorités pour démanteler certains réseaux y est certainement aussi pour quelque chose, même si dans le même temps il a été constaté une augmentation des attaques DDoS, qui pourraient provenir des mêmes réseaux. Même si je ne vois personnellement pas trop le rapport, cela pourrait être le signe que les mafias du web délaissent l’activité devenue trop risquée et plus très rémunératrice du spam pour investir d’autres secteurs plus lucratifs et moins exposés…

De toute façon on s’en fout, on a Gmail.