Arrêtées mercredi, à 13 h 30, ces trois personnes n'en reviennent pas. «À la sortie du Cents, une voiture de police nous fait signe de nous arrêter. Des policiers armés nous somment alors de poser nos mains sur le tableau de bord. Quand on leur demande ce qui se passe, ils répondent "Vous le saurez bien assez tôt"», explique l'une des trois personnes interpellées. Emmenés au poste de la gare de Luxembourg, les trois «suspects» sont fouillés.
«On nous a même demandé de nous déshabiller complètement», affirment-ils. Mais toujours pas informés de ce qui leur est reproché. Après deux heures, ils signent chacun un procès-verbal et apprennent qu'ils étaient soupçonnés de trafic de stupéfiants. «Ahurissant! J'étais au Luxembourg pour le travail et je conduisais la voiture de ma sœur». Du côté de la police, on expliquait jeudi que ce procédé n'avait rien d'incongru. «Dans le cadre d'un contrôle d'identité, nous pouvons retenir quelqu'un quatre heures», affirme Vic Reuter, le porte-parole de la police luxembourgeoise.
Patrick Théry
Authors: