Il y a quelques semaines, L'essentiel Online révélait que le tueur suspecté des attaques en Norvège avait également pour cible le Luxembourg. Une telle actualité aurait pu laisser libre cours à une certaine panique dans la capitale luxembourgeoise ce mercredi après une série d'alertes à la bombe. Et pourtant...
Les dernières alertes à la bombe Comme l'explique l'un de nos témoins ci-dessus, ce n'est pas la première fois qu'il y a une alerte à la bombe dans la capitale.En février dernier, une valise suspecte avait semé la pagaille non loin de l’avenue de la Gare.
En juin 2010, il y en avait eu deux dans la même semaine.
En avril 2010, un individu avait oublié son bagage à la gare de Luxembourg, paralysant ainsi le quartier pendant quelques heures.
«Une de mes clientes a effectivement tout de suite fait le rapprochement», nous raconte Brosana qui travaille dans un institut de beauté situé près du Knuedler (NDLR: l'un des quartiers bouclés par ces alertes). «Pour ma part, j'entendais les sirènes, je voyais le quartier en train d'être barré mais je n'ai pas paniqué et puis ça aurait changé quoi si c'était une vraie bombe? Ce qui est sûr, c'est que le Luxembourg n'est pas à l'abri d'un attentat, c'est un pays sujet à controverse».
«J'avais peur, une bombe c'est possible»
À six dans l'institut, ni Brosana ni ses collèges et clients n'ont cédé à la panique. Un calme également présent au Luxembourg City Tourist Office (LCTO). «Des alertes à la bombe ça n'a rien d'exceptionnel», explique sur un ton très posé, Roland Pinel, le directeur. «Ce n'est pas la première fois que ça arrive en ville et ce ne sera pas la dernière. On a suivi l'actu sur les sites d'informations et on est resté calmes jusqu'à ce que ça passe».
C'est effectivement surtout grâce au web que les gens ont pu se tenir au courant, mercredi. «Une des clientes de l'institut avait un iPhone et recevait les dernières infos à la seconde près», explique Brosana. Idem pour Caroline, expert-comptable qui travaille rue d'Hollerich, près de la Gare (autre lieu d'une des alertes à la bombe). «On a entendu plein de sirènes et comme des bruits d'hélico, on a tout de suite arrêté de bosser et on s'est branchés sur votre site. Je dois avouer que j'avais peur, une bombe c'est possible. Au Luxembourg comme ailleurs...»
Fatima Rougi/L'essentiel Online
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