Il existe des statistiques pour à peu près tout (et le reste) ce qui se passe, se consomme et se regarde sur internet, notamment en matière de vidéo.
Mais à l’intérieur de ces métriques, il serait intéressant de savoir quelle part est consacrée… au chats. Stars malgré eux de la webosphère, les mirons doivent occuper une bonne partie du temps de cerveau disponible de l’internaute moyen. Sur YouTube, mais également sur des sites spécialisés montés à leur gloire, et qui accumulent des petites fortunes grâce à eux et au trafic généré.
L’agence de communication digitale canadienne John St. l’a bien compris, et diffuse depuis quelques jours une vidéo au titre sans équivoque : Catvertising. Un clip quelque peu surréaliste quant au décalage entre son sérieux de façade, la qualité de réalisation, et le sujet : créer une division spéciale pour réaliser des vidéos de chats, et tout le barnum buzz/social qui va avec, parce-que « les vidéos de chats fournissent un excellent retour sur investissement ».
Toute la panoplie habituelle et le catéchisme un peu snobinard des agences de com y sont passés en revue : planning stratégique, intégration digitale, courbes de progression hallucinantes, focus groups, jargon fait de néologismes et autres acronymes à la con, le tout bien sûr filmé à la mode d’aujourd’hui avec ce que j’imagine être l’incontournable Canon 5D…
Un gros fake à prendre bien sûr au trente-douzième degré, mais le coup (de pub) est plutôt réussi et bien trouvé, d’autant que l’agence, dans sa vidéo, s’approprie les principaux hits de la vidéo de chat de ces dernières années en arrivant à nous faire croire que c’est elle qui les a réalisés, avec story-boards à l’appui, le tout récité sur l’air inspiré des grands créatifs en plein orgasme pré-publicitaire.
Je ne sais pas si comme il est dit dans le film, les vidéos de chats représenteront 90% du contenu du web en 2015 (!), mais une chose est sûre : l’humour délicieusement déjanté y tient encore sa place…
Authors: