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Wednesday, 16 November 2011 15:57

Ce mercredi, c'est la Journée de la censure américaine

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Publié le 16-11-11 à 14:31    Modifié à 15:57     par Jérôme Hourdeaux     Réagir L’ensemble des acteurs du web américain, des grandes entreprises aux associations d’internautes, se mobilisent mercredi 16 novembre contre un nouveau projet de loi qui, sous couvert de la lutte contre le piratage, conduirait à une "censure" de l’internet. La loi, baptisée "Stop on line piracy act", prévoit notamment de s’attaquer aux "sites voyous étrangers", c’est-à-dire des sites basés à l’extérieur des Etats-Unis et violant les droits d’auteur, et de renforcer les pouvoirs des détenteurs de droits d’auteur tout en allourdissant les sanctions pour téléchargement illégal. Responsabilité direct des hébergeurs L’une des mesures les plus contestées prévoit de rendre responsables les sites sur lesquels se trouveraient des contenus illégaux même si ceux-ci sont postées par des internautes. Concrètement, cette disposition rendrait par exemple un site tel que You Tube pénalement responsable des violations de droit d’auteurs commises par ses utilisateurs. Selon ses détracteurs, ce texte conduirait également les fournisseurs de noms de domaine, les moteurs de recherche et les sociétés de paiement en ligne à cesser toute activité avec un site qui serait accusé de violer, ou de faciliter la violation, des droits d’auteur. A l’occasion du début de l’étude du "Stop on line piracy act" par le Congrès, plusieurs des principaux sites communautaires et associations d’internautes ont décrété ce mercredi 16 novembre "Journée de la censure américaine". A cette occasion, tous les sites souhaitant se joindre à l’opération sont invités à une manifestation virtuelle consistant, grâce à un code, à masquer son logo d'une barre noire et à envoyer à ses lecteurs un messages les incitants à contacter leurs parlementaires. Une initiative soutenue, notamment, par la Fondation Mozilla, qui édite le navigateur Firefox, l’association de défense de la liberté d’expression sur internet Electronic Frontier Foundation, le site communautaire Reddit, la fondation Wikimedia, l’association Creative Common ou encore les sites Boing Boing ou TorrenFreak. Les internautes, de leur côté, sont invités à écrire à leurs représentants. Lettre ouverte Outre les associations et les internautes, ce texte inquiète également les principaux acteurs économiques du secteur. Ainsi, neuf grands groupes internet américains (Facebook, Google, Twitter, AOL, eBay, LinkedIn, Mozilla, et Zynga Yahoo!) ont co-signé une lettre ouverte. Si ces groupes affirment épouser les objectifs visés par le projet, c’est-à-dire "fournir des outils supplémentaires pour lutter contre les sites internet étrangers 'voyous'", ils estiment que ces mesures "exposeraient des sociétés américaines du secteur d'internet et des technologies, qui sont respectueuses du droit, à de nouveaux risques incertains (...) qui exigeraient la surveillance de sites internet". "Nous inquiétons que ces mesures représentent un risque grave pour l'innovation et la création d'emplois dans notre secteur, et pour la cybersécurité du pays", ajoutent-ils. Jérôme Hourdeaux - Le Nouvel Observateur Authors: 2688388.jpg
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