«Il a été établi que le général Ratko Mladic est physiquement apte à suivre l'audience, il a refusé de recevoir l'acte d'accusation du TPIY et nous avons ensuite décidé que les conditions pour son transfèrement étaient remplies», a déclaré la juge Maja Kovacevic à la presse.

Auparavant, l'avocat de Ratko Mladic, M^e Milos Saljic, avait fait part de la décision du Tribunal serbe à la presse. «Le délai pour faire appel court jusqu'à lundi», a précisé Mme Kovacevic, ajoutant que le Tribunal avait reçu un rapport d'une commission de médecins qui avait examiné Ratko Mladic. Ce rapport «précise qu'il est physiquement apte à suivre les audiences en dépit du fait qu'il souffre de plusieurs maladies chroniques», a-t-elle dit. «Nous ferons appel lundi matin (...) Le juge d'instruction estime qu'il (Ratko Mladic) est apte à suivre les audiences. Personnellement, je pense qu'il ne l'est pas», a déclaré M^e Saljic à la presse.

L'avocat a précisé que Mladic avait «refusé de dire quoi que ce soit pour se défendre des accusations» portées contre lui par le TPIY.

Un suivi médical à La Haye

«Nous sommes capables de prendre en charge des gens malades», a indiqué pour sa part la porte-parole du TPIY, Nerma Jelacic, soulignant que la majorité des accusés du tribunal ont été transférés à La Haye «avec des pathologies préexistantes». «Le centre de détention s'occupe de gens malades depuis sa création», a-t-elle ajouté. «Nous avons notre propre centre médical et nous avons aussi accès au système médical néerlandais, en milieu ouvert et en prison».

La porte-parole s'est refusée à tout commentaire sur l'état de santé de M. Mladic et sur l'implication de celui-ci sur son transfèrement à La Haye. «Nous attendons les rapports officiels des autorités serbes qui prendront la décision de son transfèrement au tribunal», a-t-elle dit.

Le Tribunal serbe pour les crimes de guerre à Belgrade a décidé vendredi, en début d'après-midi, que Ratko Mladic, arrêté jeudi, était «transférable» vers le TPIY de La Haye, qui l'accuse de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides. Le quartier pénitentiaire du tribunal est installé dans une prison néerlandaise dans le quartier de Schevenigen à La Haye.

(L'essentiel Online/AFP)