Dans «Empire USA 1», un complot orchestré par les ultraconservateurs américains visait à transformer les États-Unis en un empire fondamentaliste chrétien. Seul Jared Gail, agent non répertorié de la CIA, avait pu le déjouer. Six albums publiés en trois mois (soit un toutes les trois semaines), Stephen Desberg reprend le principe avec une nouvelle saison qui débutera en librairies le 9 septembre.

«Empire USA 2». Stephen Desberg. Six tomes sont à paraître entre le 9 septembre et le 1er novembre. Dargaud.

Dans «Empire USA 2», la suprématie des États-Unis est remise en cause par le retour d'un ennemi inattendu, la Russie. Cette fois, les oligarques ont pris la place des ennemis héréditaires de l'Amérique, les communistes.
«"Empire USA", c'est un thriller de politique-fiction dont la dynamique s'inspire de la série télévisée "24 Heures Chrono"», explique Stephen Desberg qui a eu l'idée de cette saison 2 après la lecture du livre de George Friedman, «The Next 100 Years». «Selon lui, les États-Unis resteront bien la première puissance, mais devront faire face à une résurgence de la guerre froide avec leurs ennemis traditionnels, la Russie et, à plus longue échéance, le Japon».

Entouré de six dessinateurs (Henri Réculé, Alain Queireix, Griffo, Alain Mounier, Erik Juszezak et Daniel Koller), Stephen Desberg maîtrise le scénario des six épisodes. «J'aime beaucoup ce genre d'écriture. Dans une série classique, il m'est plus difficile d'accorder autant d'importance à plusieurs personnages. Je dois en effet me concentrer sur le héros car l'histoire doit trouver son dénouement en 46 pages. Le rythme de parution des six tomes d'"Empire USA" me permet de passer d'un personnage à l'autre en développant leur psychologie».

Puisque les lecteurs étaient au rendez-vous de ce format original et raccourci, Stephen Desberg a pris moins de précautions dans cette seconde saison. «Je me suis lancé et j'ai raconté ce que j'avais envie de raconter. J'ai fait preuve de plus de maturité car je sais que les lecteurs sont prêts à jouer le jeu!».

Denis Berche