«On empile des noms pour faire des favoris mais il y a d'autres valeurs comme le collectif, qui est l'essence du jeu»: le tacle de l'entraîneur lorientais Christian Gourcuff est sévère, mais le diagnostic est juste. Le PSG a dépensé plus de 80 millions d'euros sur le marché des transferts, mais n'est pas encore pour autant une équipe. Les recrues, dont Pastore, ont beaucoup de travail pour s'intégrer. En attendant, la pression est déjà sur l'entraîneur Antoine Kombouaré et le déplacement samedi à Rennes pour la deuxième journée est déjà brûlant.

Intelligemment et précocement renforcé avec les arrivées de Diarra, Morel, Nkoulou et Amalfitano, Marseille espérait de son côté prendre un meilleur départ que la saison dernière, quand il avait débuté par deux défaites. Le contrat n'est qu'à moitié rempli, puisque le vice-champion de France a été tenu en échec au Vélodrome (2-2) par une équipe de Sochaux emmenée par un très bon Marvin Martin. L'OM a pourtant nettement dominé, Lucho a brillé et Diarra a réussi ses débuts olympiens, mais un trou noir de 20 minutes en début de deuxième période a coûté cher.

Lyon convaincant

L'impression est mitigée également du côté du champion de France lillois, qui a ramené un point de Nancy (1-1), un but contre son camp de Beria annulant l'avantage offert par Debuchy. Les nouveaux (Basa, Pedretti, Payet) doivent encore faire leur trou et ne peuvent pas prétendre en si peu de temps remplacer des joueurs tels que Rami, Cabaye et surtout Gervinho, dont le goût pour la profondeur a manqué samedi. Du coup, c'est Lyon qui a réussi la meilleure opération en s'imposant nettement à Nice (3-1) pour la première de l'entraîneur de Rémi Garde. L'OL avait pourtant encaissé le premier but signé Mounier, mais Lisandro, Gomis et Gonalons ont offert à l'OL un convaincant succès, de bon augure à une dizaine de jours du barrage aller de la Ligue des champions face au Rubin Kazan.

Bordeaux, désormais entraîné par Francis Gillot, a de son côté poursuivi sur sa triste lancée de la saison dernière, battu à domicile par Saint-Etienne (2-1), où Ruffier a déjà montré tout son talent. Pour sa découverte de l'élite, Evian-Thonon a bien cru réussir un gros coup quand il menait 2-0 à Brest, avec notamment une sublime volée des 20 mètres de Sorlin pour l'ouverture du score. Rejoints (2-2), les joueurs de Bernard Casoni se satisferont sans doute de ce premier point dans l'élite. Un autre promu, Dijon, n'aura pas cette chance, très nettement battu (5-1) par des Rennais tout de même très supérieurs et premiers leaders de la saison.

(L'essentiel Online/AFP)