Mercredi, 04 Janvier 2012 13:24
VIDEO. Quand la guerre d’Irak poursuit les vétérans américains
Les troupes américaines ont définitivement quitté le sol irakien en décembre dernier mais la guerre se poursuit dans la tête de certains soldats, victimes de troubles psychologiques et neurologiques que présente The New-York Times cette semaine dans une série de portraits vidéos.
Ces soldats sont atteints de stress post-traumatique, un trouble qui se manifeste après avoir assisté à des scènes particulièrement violentes et bouleversantes. Ce trouble est aujourd’hui bien identifié au sein de l’armée mais il reste pourtant mal connu du grand public qui sous-évalue souvent l’ampleur qu’il peut atteindre.
"On peut se remettre d’une blessure physique en trois, six mois, peu importe. Mais c’est plus difficile avec un stress post-traumatique parce que personne ne peut le voir", témoigne ainsi le Sergent Matthew Pennington qui tente d'évacuer ce trouble après avoir servi en Irak et en Afghanistan.
Du stress au suicide
Ce trouble qui hanterait plusieurs milliers de soldats américains se manifeste par de l’anxiété, de la paranoïa, des comportements étranges ou un même cauchemar qui revient sans cesse.
Il peut se manifester plusieurs mois après le retour. Certains vétérans trouvent une échappatoire dans la prise de médicaments, d’autres estiment se protéger en s’équipant d’armes à feu.
Plusieurs faits divers dont un récent cas d’homicide aux Etats-Unis et le suicide d'un soldat britannique illustrent tragiquement l’épreuve endurée par ces soldats.
Dépasser les fantômes de la guerre
Aux Etats-Unis une association comme "Iraq veterans against the war" milite pour faire connaître davantage le stress post-traumatique, l’accès à des traitements et pour que ceux qui sont atteints de ce trouble ne repartent pas sur le terrain.
Des rencontres avec le public sont également organisées à travers le pays afin que les anciens soldats puissent parler d'eux-mêmes. "Cela permet de prendre le dessus sur ce qui leur est arrivé", déclare le médecin Matthew J. Friedman, directeur d'un centre médical consacré au stress post-traumatique et placé sous l’égide du département d’Etat des anciens combattants.
"Une forme de thérapie pour exprimer les mauvais souvenirs et extérioriser des sentiments enfouis", confirme Matthew Pennington qui a également trouvé dans la réalisation d'un court métrage de fiction mais très inspiré par son parcours une manière de mener une guerre pacifique contre son trouble.
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