Même l'officier d'état civil d'Arlon s'y est mis! Tout a commencé par un article paru dans la presse locale. Les Belges des communes frontalières se sont rendu compte qu'il suffisait d'avoir un aïeul luxembourgeois (au 1er janvier 1900!) pour pouvoir prétendre à la nationalité.
Depuis, les téléphones des communes du Sud belge et du ministère luxembourgeois de la Justice sonnent sans arrêt. Pourtant, au ministère, on dit qu'il est trop tôt pour que cet engouement se traduise par une hausse des naturalisations. En effet, la quête promet d'être longue. Si le ministère délivre le certificat de filiation, c'est au citoyen d'apporter la preuve de son ascendance (en produisant actes de naissance, de mariage, de décès).
Pour l'officier d'état civil d'Arlon, Georges Medinger, qui a gardé le carnet de mariage de son grand-père de Contern, acquérir la double nationalité sera plus simple. Mais d'autres devront faire la recherche en sens inverse.
Pour certains, comme Albert Conter, 61 ans, encyclopédie des relations entre les deux pays, la démarche est sentimentale. «Pour d'autres, c'est un accès plus simple à un job au Grand-Duché. Et, cela rassure face à une Belgique divisée», note Georges Medinger.
Séverine Goffin
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