L'Europe doit sortir du nucléaire le plus vite possible et se doter dans les meilleurs délais de sources d'énergies renouvelables. La rengaine est familière. Trop? Jeudi, les députés ne se sont pourtant pas privés de le rappeler au moment d'aborder la stratégie énergétique du Luxembourg à moyen et à long terme. Il y a ceux comme Henri Kox (Déi Gréng) qui veulent «faire de chaque consommateur un producteur d'énergie». Verte cela va sans dire… Il y a les autres qui croient en la capacité de l'Union européenne à mener une politique énergétique commune, comme Marc Spautz (CSV). Et puis, il y a le ministre de l'Économie en charge de l'énergie, Jeannot Krecké (LSAP).
Pour atteindre un objectif de 4 % de production d'énergies renouvelables, le visage du Luxembourg devra changer.«Aujourd'hui, le Luxembourg produit 1,7 % d'énergies renouvelables au regard de sa consommation finale. Le seul critère retenu par Bruxelles. Notre objectif est de produire 4 % de notre consommation avec des sources d'énergies renouvelables d'ici 2020», a-t-il expliqué.
Pour y parvenir, le Luxembourg devra se doter, en neuf ans, d'au moins 30 000 cellules photovoltaïques supplémentaires, de 50 grandes éoliennes et d'une centaine de nouvelles usines à biogaz, entre autres. Le tout pour environ 38 millions d'euros.
Patrick Théry
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