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Dimanche, 29 Mai 2011 19:33

Concert d'An Pierlé Un cours empreint de folie douce

Assise au clavier, en équilibre précaire sur son sempiternel ballon, la belle Flamande a tout du frêle oisillon. Pourtant, pour la tournée de son nouvel album «Hinterland», elle a décidé d'une attaque résolument rock.
Ses mains ont virevolté et se sont abattues sur le clavier. Tandis que ses musiciens délivraient un son ténébreux, tendu, impérieux qui fondait comme un oiseau de proie sur le public.

Koen Gisen, son amoureux des «White Velvet», donnait la réplique à la belle au chant et à la guitare, en retrait derrière barbe et panama. Sa voix à elle traînait dans les graves pour s'envoler dans les aigus, tenue en laisse. Mais derrière les mines effrayantes faites exprès, il y a une chouette nana, espiègle et généreuse. La même qui lancera à un spectateur impatient un «je peux pas aller plus vite que je fais!» rigolard.

Plus tard, elle enverra valser ses escarpins pour une seconde partie joyeuse et bondissante. Le concert partira en sucette sur «Paris s'éveille», de Dutronc. Et elle reviendra s'asseoir, lors des rappels, sur le bord de la scène pour un «Mean Reds» a cappella. Le public aurait mérité d'être plus fourni mais les spectateurs présents, sous le charme, savaient pourquoi ils étaient là. An Pierlé, elle vous laisse toujours tout chose.

Séverine Goffin

Last modified on Lundi, 30 Mai 2011 09:14
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