Selon une étude de la GHSA (Governors Highway Safety Association), équivalent américain de notre Prévention Routière, un accident de la route sur quatre serait dû à l’utilisation de téléphones mobiles ou d’autres appareils portables de même nature.

Aux USA, 25% des accidents de la route sont liés l’utilisation de mobiles ou autres gadgets

La distraction au volant semble être une cause importante d’accidents aux USA, mais, étant donné nos modes de vie de plus en plus similaires, il est fort à parier qu’une même étude donnerait des résultats assez peu différents en Europe et en France. Cela étant, le sujet est tellement brûlant outre-Atlantique que les autorités ne se contentent pas de réaliser une étude et de produire un rapport public détaillé de 50 pages, puisqu’un site web dédié à ce fléau a été crée, avec un nom on ne peut plus  explicite : distraction.gov.

Le kit mains-libres, ce faux ami

Évidemment, parmi ces distractions, l’utilisation d’un téléphone mobile, pour téléphoner mais aussi pour passer des textos ou répondre à des emails en conduisant (voire pour regarder des vidéos…) arrive en tête. Le rapport indique entre autres que les conducteurs sont « distraits » pendant la moitié de leur temps de conduite, et qu’il n’y a pas de preuve que l’utilisation d’un dispositif mains-libres réduise le risque d’accident.

J’avais du mal à croire à cette dernière affirmation jusqu’à ce que j’utilise aussi un dispositif mains-libres, et que lors d’une conversation récente alors que je conduisais, j’ai failli griller un feu rouge, que mon cerveau n’avait tout simplement pas « scanné » alors que je le voyais avec mes yeux. J’en ai été quitte pour un freinage d’urgence et une frayeur rétrospective qui a renforcé ma conviction qu’il ne faut pas téléphoner en conduisant. En fait, téléphoner en mains libres, même avec un système sophistiqué embarqué d’origine dans une voiture (commandes vocales, etc) donne un faux sentiment de sécurité et de vigilance, qui est peut-être au final plus dangereux que de tenir un combiné en main.

Télécharger le rapport complet (PDF – 1 Mo)

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