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Lundi, 18 Juillet 2011 11:00

Google+ : ou sont les femmes ?

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J’ai toujours été convaincu que – sauf quelques cas particuliers – pour qu’un service ou un produit rencontre un véritable succès populaire ou « grand public », il devait d’abord séduire les femmes. Ce n’est peut-être pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire.

Google+ : ou sont les femmes ?

Concernant le web, l’une des meilleures démonstrations est apportée par Facebook, où, selon diverses statistiques, les femmes représentent un peu plus de la moitié des utilisateurs (environ 55%), et sont probablement les membres qui y passent le plus de temps.

Un autre exemple de succès massif auprès de la gent féminine : l’iPhone avec lequel Apple a su faire sortir les smartphones du ghetto pour geeks et le faire adopter par le grand public.

A part son moteur de recherche – incontournable -, Gmail, YouTube, et dans une moindre mesure, Picasa, les services Google sont loin d’avoir séduit un très large public, et restent majoritairement cantonnés à des usages spécifiques. Google, malgré sa notoriété, demeure par essence une société de geeks pour des geeks. C’est même dans son ADN, et cela pourrait être l’un des principaux écueils à son développement dans les années à venir.

Ce que viendrait corroborer deux statistiques publiées par des sites spécialisés dans l’analyse des flux et des comportements sur Google+, le réseau social de  Google : selon SocialStatistics, les hommes représenteraient 86.8% du total des membres enregistrés sur Google+, alors que d’après FindPeopleOnPlus, ce pourcentage serait de 73.7%. Si l’on fait une moyenne des deux, on en déduit donc que plus de 3 membres sur 4 du réseau sont masculins.

Une statistique qui n’étonnera probablement pas les utilisateurs. Et c’est aussi ce qui fait dire à certains que Google+ pourrait ne pas rencontrer le succès escompté, voire échouer à terme, malgré une croissance rapide dans les premières semaines (en trompe-l’oeil ?) : au-delà de la contrainte de rebâtir de zéro tout son graphe social, le service risque d’être perçu – peut-être à tort – comme un repère de geeks/nerds ou d’experts de certaines catégories professionnelles (web, veille, médias, marketing…) qui, à l’instar de Twitter, pourraient repousser le grand public.

Après tout, si Facebook est si populaire, notamment auprès des femmes, c’est peut-être aussi parce-que son créateur a inventé ce service pour elles (ou en pensant à elles). Alors que les fondateurs de Google avaient des visées tout autres, plus « scientifiques » ou organisationnelles. Plus pragmatiques, en quelque sorte. Un algorithme de recherche fait probablement moins rêver qu’un bout de code pour trouver l’élue de son coeur.

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