Existe-t-il une forme d'équilibre entre les différentes disciplines ou rien n'est calculé?

Quand je suis à New York, je suis concentré sur les arts visuels, et plutôt sur la musique lorsque je suis en France. Du coup, cela s'organise naturellement.

Revenez-vous en France régulièrement?

Je viens surtout lorsque j'ai des concerts, et je retrouve toujours avec plaisir mes musiciens et mon équipe.

Le producteur Sean Flora intervient sur «Fort Rêveur», pouvez-vous nous parler de son travail?

C'est un producteur américain qui ne comprend pas forcément ce que je chante, mais il a décidé de traiter la voix comme un instrument. C'est un disque américain chanté en français.

Pourquoi avoir choisi un mode de diffusion via un site de vente en ligne dans un premier temps?

C'est un format spécial (24x24), que les disquaires ont aujourd'hui du mal à présenter. Et j'attache de l'importance à l'objet, car le CD basique est tout sauf sexy.

À quand remonte votre première rencontre avec la ville de New York?

À 1981, quand je suis venu ici pour «Poèmes Rock». J'y venais seul au départ, puis j'ai voulu savoir ce que je valais, car c'est une ville qui te pousse dans tes retranchements. On peut se dire que tout y est possible, je rencontre dans ma galerie des gens du monde entier. On dit de moi que je suis un volcan d'idées, et cette ville me correspond. Les gens viennent de partout, mais ont en commun d'y venir pour quelque chose.

Vous fêtez cette année vos trente ans de scène, quel regard y portez-vous?

En fait, c'est plus les trente ans de «Poèmes Rock», car objectivement, cela fait plus puisque je suis monté sur scène à l'âge de 15 ans. Mais je ne connais pas la nostalgie, je suis autant excité par ce qu'il me reste à faire que par ce qui est déjà fait. Et «Fort Rêveur» m'ouvre de nouvelles perspectives.

Recueilli par Cédric Botzung