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Vendredi, 27 Mai 2011 10:00

Fonds Monétaire International Jean-Claude Juncker met en garde la Grèce

Fonds Monétaire International Jean-Claude Juncker met en garde la Grèce

"Il y a des règles spécifiques au FMI et l'une de ces règles est que le FMI ne peut agir" pour débloquer une tranche de prêts "que lorsqu'il y a une garantie de refinancement pour les 12 mois suivants", a déclaré M. Juncker, lors d'une conférence à Luxembourg. Autrement dit, il est impératif que l'État soit considéré comme solvable pour l'année à venir.

Or, il est peu probable que la mission d'experts internationale du FMI, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne, appelée "troïka" et qui vient d'achever une inspection en Grèce, soit de cet avis, selon M. Juncker. "Je doute que la troïka arrive à la conclusion que tel est le cas", a-t-il dit, en raison des difficultés budgétaires persistantes de l'économie grecque. En théorie, en effet, la Grèce est censée, dès l'année prochaine, emprunter elle-même sur les marchés financiers près de 30 milliards d'euros pour refinancer des prêts obligataires arrivant à échéance. Ce qui de l'avis des responsables européens est exclu car les taux d'intérêts exigés par les investisseurs restent à des niveaux spectaculairement élevés du fait de la situation dans le pays.

110 milliards sur trois ans

La Grèce a été sauvée il y a un an de la banqueroute par un plan d'aide international associant le FMI et l'Europe. Il prévoit le versement de 110 milliards d'euros sur trois ans à la Grèce, en plusieurs tranches. La prochaine tranche est prévue le 29 juin à hauteur de 12 milliards d'euros, le FMI finançant 4 milliards d'euros sur ce total, et les pays européens le reste. Les pays européens pourraient-ils apporter la différence si le Fonds monétaire international n'est pas en mesure de délier les cordons de sa Bourse? M. Juncker a répondu par la négative.

"Si le décaissement du FMI d'ici au 29 juin ne peut être réalisé, le FMI part du principe que les Européens vont le remplacer et prendre à leur charge la portion revenant au FMI pour le décaissement", a souligné le président de l'Eurogroupe. "Mais ce ne sera pas possible car dans certains parlements nationaux, en Allemagne, Finlande, Pays-Bas et d'autres pays, on n'est pas prêt à faire cela", a-t-il averti.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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