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Mercredi, 20 Juillet 2011 12:00

Tour de France 2011 Les descentes de trop pour Andy Schleck

Depuis la sortie des Pyrénées, Andy Schleck est mal à l’aise. Confronté à un gros blocage psychologique sur les descentes, dont il n’a d’ailleurs jamais été un spécialiste, il y fait sans cesse référence. Lundi, au cours de la journée de repos, il avait déjà évoqué devant les journalistes le caractère dangereux du parcours élaboré par les organisateurs du Tour de France. «Il n’est pas nécessaire de faire des arrivées comme ça!», disait-il à propos des deux étapes se terminant à Gap et à Pinerolo.

Dans la 15e étape, mardi, remportée par Thor Hushovd, Andy Schleck est passé avec son frère Fränk au sommet du col de Manse avec 18 secondes de retard sur Contador et Evans. À l’arrivée, si Frank avait tenu le même écart, Andy avait perdu 48 secondes supplémentaires dans une descente effectuée sur les freins. «Une arrivée comme ça, c’est ridicule ! Les gens veulent une course qui se joue à la pédale, pas dans une ambulance. Oui, je suis le grand perdant du jour, mais mon père m’a dit: "Je suis content que vous soyez là tous les deux (ndlr: Frank et lui) et pas à l’hôpital"».

Une descente «dangereusement mortelle»

Le calvaire du plus jeune des Schleck risque de se poursuivre ce mercredi dans la 17e étape. Après la descente de la Rochette, l'arrivée à Pinerolo (Italie) via une route tortueuse et technique pourrait encore piéger certains favoris. Car si le Tour de France attaque les premiers grands cols, l'arrivée sera jugée en Italie après une descente sinon tortueuse au moins technique de la côte de Pramartino, avec une pente de 10 % sur 3 km et des passages à 14 %.

«Une course qui se joue dans la descente? Je ne sais pas. Pour moi, ce type de parcours est un très mauvais choix. On a tous une famille à la maison et ce type d'arrivée ne devrait pas être autorisé», a dit, mardi, à Gap, Andy Schleck. Comme pour mieux répéter son message. Comme pour mieux avouer son angoisse à l’idée d’une descente qu’il redoute parce qu’il la juge «dangereusement mortelle».

Météo annoncée comme plus clémente que mardi

Les lacets et épingles de la Via Pramartino pourraient donc se révéler un nouveau terrain d'attaque favorable à Alberto Contador et Cadel Evans, deux des grands gagnants de la 16e étape à Gap. «Cette année, j'étais plus préparé pour la descente vers Gap. Elle m'avait fait peur l'année dernière quand j'avais une fracture au bras », rappelle Cadel Evans.

L’Australien, ancien vététiste, se montre toujours très à l'aise dans les passages techniques. Et Contador ne devrait pas se poser beaucoup de questions s'il bascule à nouveau en tête avec un peu d'avance sur les frères Schleck. Mais la chance des deux Luxembourgeois, de l’Italien Ivan Basso et de tous les descendeurs les moins gonflés, c'est la météo. Elle est annoncée plus clémente pour la journée. A priori, la descente ne serait pas glissante!

Denis Berche

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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