«Je crois que c'est un accord équilibré. On renforce la compétitivité des entreprises, il y une modération salariale, mais on renforce aussi le pouvoir d'achat», a déclaré à la télévision publique RTBF M. Leterme, qui gère les «affaires courantes» depuis les élections du 13 juin 2010.
L'indexation automatique des salaires, dans la ligne de mire de Paris et Berlin, est défendue bec et ongle par les syndicats belges. (AFP)Les dirigeants des organisations patronales et syndicales avaient approuvé en janvier un projet d'Accord interprofessionnel (AIP) prévoyant une hausse maximale des salaires du secteur privé de 4,2% pour la période 2011-2012, soit 0,3% de plus que l'inflation attendue sur ces deux années. Mais la base des syndicats socialiste FGTB et libéral CGSLB a rejeté le texte le 4 février, renvoyant la balle dans le camp du gouvernement. Celui-ci a approuvé vendredi un nouveau texte, sur lequel les partenaires sociaux devront se prononcer dans les prochains jours.
Défendue bec et ongle par les syndicats belges
La nouvelle proposition maintient la hausse maximale des salaires de 0,3% au-delà de l'inflation du projet initial, mais elle prévoit en plus une augmentation annuelle de 120 euros du salaire minimum ainsi qu'une amélioration du statut des ouvriers. Le gouvernement a par ailleurs indiqué qu'il prendrait à sa charge une augmentation des retraites et de certaines allocations sociales. Le texte élimine en outre la référence au lancement d'une étude sur le système, en vigueur en Belgique, de l'augmentation automatique des salaires en fonction de l'inflation.
L'indexation automatique des salaires, dans la ligne de mire des patrons belges, mais aussi de Paris, Berlin et de la Banque centrale européenne (BCE), est défendue bec et ongle par les syndicats belges. L'absence éventuelle d'un accord entre patronat et syndicats sur le nouveau texte pourrait déboucher sur une période de tension sociale, alors que l'échec des négociations menées depuis huit mois pour former un nouveau gouvernement mécontente déjà la population et inquiète les milieux financiers.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: